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Guinée : un opposant écroué depuis une semaine remis en liberté

Guinée : un opposant écroué depuis une semaine remis en liberté

Guinée

Un opposant guinéen, Faya Millimouno, arrêté et écroué il y a une semaine à Conakry pour “diffamation” envers un ministre, a annoncé à l’AFP avoir bénéficié d’une libération conditionnelle.

“Je suis rentré chez moi, j’ai bénéficié d’une liberté conditionnelle en attendant la fin de la procédure”, a déclaré vendredi soir M. Millimouno. Il a remercié “tous ceux qui se sont battus pour qu’on en arrive là, notamment mes avocats”.

Interrogé par l’AFP, l’un de ces avocats, Me Salifou Béavogui, s’est réjoui de la libération conditionnelle de son client, “mais puisqu’on nous dit que la procédure suit son cours, nous allons la démonter lors que le juge d’instruction va la clôturer”.

Faya Millimouno, chef du Bloc libéral (opposition), avait le 26 juillet accusé le ministre de la Justice, Mohamed Lamine Fofana, d’avoir fait partie des rebelles ayant mené des opérations en Guinée entre 2000 et 2002 et d’avoir été leur porte-parole.

Des hommes armés venus du Liberia et de la Sierra Leone voisins, alors en proie à des guerres civiles, avaient attaqué la Guinée, y faisant, officiellement, des centaines de morts.

La liberté au prix d’une “lettre d’excuses”

M. Millimouno avait reconnu avoir fait une erreur d’homonymie. Il a écrit “une lettre d’excuses” au ministre, ce qui a permis sa remise en liberté, selon son avocat.

Ce n’est pas la première fois que M. Millimouno a maille à partir avec la justice.

Le 9 avril, il avait été placé sous contrôle judiciaire pour “attroupement illégal et troubles à l’ordre public”. Il avait été arrêté avec 12 de ses partisans à Conakry alors qu’ils voulaient manifester devant le Parlement pour dénoncer la prorogation, en janvier, par le président Alpha Condé, du mandat des députés.

L’installation d’une nouvelle Assemblée, initialement prévue en septembre-octobre 2018, a été reportée sine die.

Le Bloc libéral fait partie du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) qui veut empêcher M. Condé de briguer un troisième mandat en 2020.

Le chef de l’Etat, 81 ans, n’a jusqu’alors pas modifié la Constitution pour pouvoir le faire, mais plusieurs de ses déclarations ont été interprétées en ce sens.

AFP

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