Cameroun
La ville de Bamenda, épicentre de la contestation anglophone au Cameroun retient son souffle à l’approche de la date du 1er octobre, retenue par les sécessionnistes pour proclamer l’indépendance des deux régions anciennement sous administration britannique.
Une partie de ses habitants a décidé de se réfugier pendant quelque temps dans les villes voisines de Bafoussam, Mbouda ou tout simplement à Douala et à Yaoundé.
Au nom de la sauvegarde de l’ordre public et de l’unité nationale, les forces de l’ordre ont été chargées de prévenir tout débordement organisé par d‘éventuels sécessionnistes. Une présence policière massive qui contribue aussi à alourdir l’atmosphère.
“C’est avec désolation que je le dis car sorti très tôt de la maison, on constate que la police a été déversée partout dans la ville, ils empêchaient les gens de sortir, d’aller à l’église, même d’aller faire leur propre business. Ils sont même venus chez moi fouiller. Je ne sais pas ce qu’ils cherchaient. Ils ont demandé ma carte, j’ai présenté. Je me demande s’ils croient qu’on a caché des choses dans nos maisons”, a affirmé un habitant de Bamenda.
Les populations divisées sur la question
Alors que Bamenda prend des allures de ville morte, les leaders de l’aile sécessionniste de la contestation qui revendiquent la création de l‘État indépendant de l’Ambazonie maintiennent leur volonté de faire sécession ce dimanche. Des prises de position publiées sur les réseaux sociaux qui inquiètent sur place.
“Je ne pense pas que ce que l’on veut faire ici soit une bonne idée, les gens sont aveuglés par ce qui se dit à l’étranger. Ici on a des leaders qui penchent pour le fédéralisme, mais eux, ils penchent pour la sécession et sont à l’étranger. Je ne crois pas que suivre les idées de ceux de la diaspora soit bon. C’est une mauvaise idée pour moi et si les gens ne font pas attention, ils vont mourir”, déclare cet autre habitant.
La crise anglophone au Cameroun a débuté en novembre 2016 par des revendications portées par des avocats et les enseignants. Ces dernières semaines, elle a pris une nouvelle tournure avec des manifestations, des opérations villes-mortes, et même des explosions de bombes artisanales à Bamenda et à Douala.
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