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Indignation des syndicats ivoiriens après l'arrestation de journalistes pour une interview à Michel Gbagbo

Indignation des syndicats ivoiriens après l'arrestation de journalistes pour une interview à Michel Gbagbo

Côte d'Ivoire

Article mis à jour le 26/05/16 à 4h15

Le directeur du site d’information koaci.com et son journaliste interpellés mardi ont été libérés mercredi soir, a-t-on appris auprès de ses collaborateurs.

C’est d’abord le journaliste Donatien Kautcha qui a recouvré la liberté avant que son patron ne le rejoigne plus tard la soirée. En milieu de journée, le président de l’intersyndicale du secteur des médias en Côte d’Ivoire Amonzame Kouadio a publié un communiqué dans lequel il condamne des « pratiques qui participent du musellement des médias et constituent un frein à la liberté de la presse ».

Le patron du site koaci.com Laurent Despas et son collaborateur ont été conduits mercredi à la Brigade de recherches de la commune d’Adjamé à Abidjan où ils ont été entendus par un procureur. La situation de Michel Gbagbo quant à elle demeure floue.

Au moins sait-on qu’il devait aussi être entendu mercredi par les services de la direction de la sécurité du territoire, après que sa première convocation a été reportée de 24 heures.

Le fond de l’affaire est à chercher dans la convocation puis la mise en arrêt du directeur de publication du journal en ligne mardi par des « éléments de la gendarmerie ». Sa faute, selon ses collaborateurs, « avoir tendu son micro à Michel Gbagbo » début mai pour contredire les déclarations du président Ouattara à l’occasion de la fête du travail.

Dans l’article, Michel Gbagbo qui se présente comme le responsable de la question des réfugiés politiques au sein du Front populaire ivoirien (FPI) affirme qu’au 31 mars 2016, 250 personnes se trouvaient encore derrière les barreaux de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan pour des motifs politiques et que 300 autres étaient toujours inculpées pour des motifs politiques.

Une position diamétralement opposée à celle d’Alassane Ouattara qui avait indiqué pour sa part qu’il n’existe pas de prisonnier politique en Côte d’Ivoire.

« La déclaration du président Ouattara est erronée et malhonnête », s‘était emporté le fils Gbagbo. Un point de vue repris ce dimanche 22 mai les évêques ivoiriens qui ont plaidé pour la libération de ces prisonniers pour donner toutes ses chances à la paix cinq après la fin de crise post-électorale en Côte d’Ivoire.

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