Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

La CPI fixe ses conditions pour le procès de Laurent Gbagbo

Côte d'Ivoire

L’ancien président ivoirien ne devrait pas bénéficier d’un traitement de faveur pendant le procès qui s’ouvre le 28 janvier prochain.

Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont rendu publiques les règles qui vont encadrer le procès de Laurent Gbagbo à La Haye. Les avocats de l’homme d‘État avaient fait deux principales demandes. De leur point de vue, il était question de résoudre des questions de procédure et de permettre à la Cour de statuer sereinement. Il avait été demandé qu’après la confirmation des charges à l’extérieur du pays, le procès puisse se tenir effectivement à Abidjan, la principale ville de Côte d’Ivoire. L’objectif de cette demande était d’informer les victimes ivoiriennes des évolutions de la procédure afin d‘éviter des accusations de partialité. Une demande rejetée par la Chambre de première instance qui considère que cette alternative ne réunit pas toutes les conditions de sécurité, non seulement pour les juges, mais aussi pour les prévenus. Difficile de dire si la CPI dispose d’assez de moyens pour faire la sensibilisation de masse au fil des audiences. Cependant, la Cour devrait diffuser l’ensemble des débats sur son site internet.

La seconde requête rejetée par le tribunal concerne l’aménagement du programme des audiences afin de tenir compte des problèmes de santé de cet ancien chef d’Etat de 70 ans. Le prévenu souffrirait selon ses conseils de fatigue notamment en après-midi. Pour la Cour, l’ancien président Laurent Gbagbo ne souffre plus de stress post-traumatique comme cela était le cas lors des mois qui ont suivi son arrestation et son transfèrement à La Haye. Il devra donc se plier aux contraintes du programme de la CPI. Les greffiers ont toutefois reçu instructions de s’assurer qu’il se repose lors des interruptions d’audience, apprend-on.

Initial appearance of Laurent Koudou Gbagbo before the ICC, 5 December 2011

Le procès de Laurent Gbagbo s’ouvre cinq ans après la fin de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. En mars 2015, la Chambre de première instance a décidé de la jonction des procédures contre l’ancien chef d‘État et son ministre de la Jeunesse et leader des Jeunes patriotes Charles Blé Goudé. Les deux hommes doivent répondre de quatre chefs d’accusation de crimes contre l’humanité. Les autorités ivoiriennes ont par contre refusé de transmettre le dossier de l’ex-première dame Simone Gbagbo. Elle a été condamnée à 20 ans de prison l’année dernière par un tribunal ivoirien. Pour l’instant, aucune procédure contre les partisans d’Alassane Ouattara n’a été engagée par la justice internationale.

Voir plus