Centrafrique : Touadéra vise un troisième mandat présidentiel

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadera au 19e Sommet de la Francophonie, à Paris, le 4 octobre 2024.   -  
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AP

Président de la République centrafricaine depuis 2016, Faustin-Archange Touadéra, 68 ans, se présente pour un troisième mandat lors des élections générales de dimanche.

Touadéra affronte six candidats, dont l’ancien Premier ministre Anicet-Georges Dologuélé, arrivé deuxième en 2020, mais il reste largement favori grâce au contrôle qu’il exerce sur les institutions et à sa popularité pour le rétablissement partiel de la sécurité.

Sa présidence est également marquée par des liens étroits avec la Russie, qui a signé des accords de coopération avec Bangui, garantissant la protection militaire en échange d’accès aux ressources naturelles comme l’or et le diamant.

Cette année, Touadéra a signé plusieurs accords de paix avec des groupes armés, tandis que certains ont été neutralisés par des mercenaires russes et des forces rwandaises déployées aux côtés des Casques bleus de la Minusca. Lors d’un meeting à Bangui, il a souligné les progrès réalisés : « la paix commence à revenir, à partir de toutes nos frontières et jusqu’à la capitale ».

L’opposition l’accuse toutefois de vouloir prolonger indéfiniment son mandat après le référendum constitutionnel de 2023 qui a levé la limite des mandats et de ne pas avoir amélioré la vie économique des 5,5 millions d’habitants, confrontés à des infrastructures dégradées et à une économie en difficulté.

Les élections s’accompagneront de scrutins législatifs et municipaux, avec des résultats provisoires attendus le 5 janvier. Si aucun candidat n’obtient plus de 50% des voix, un second tour se tiendra en février. Malgré un retour relatif à la normalité, des risques persistent : les rebelles ne sont pas totalement désarmés et des incursions venues du Soudan entretiennent l’insécurité dans l’est du pays.

Les observateurs appellent à une vigilance particulière sur le déroulement du vote, rappelant que tout dysfonctionnement pourrait servir de prétexte à des violences.

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