Une fusillade de masse perpétrée samedi par plusieurs suspects dans un bar sans licence près de la capitale sud-africaine a fait au moins 11 morts, selon la police.
Afrique du Sud : 12 personnes tuées près de Pretoria, les suspects en fuite
L'attaque survenue samedi aux premières heures du matin dans un bar sans licence situé dans une auberge de jeunesse du township de Saulsville, à l’ouest de Pretoria, a fait au moins 11 morts, dont trois enfants (un garçon de 3 ans, un garçon de 12 ans et une fille de 16 ans). Quatorze autres personnes ont été blessées et hospitalisées, selon un communiqué de la police sud-africaine. Les autorités n’ont pas précisé l’état de santé des blessés ni leur âge.
Dix victimes sont décédées sur place, tandis qu’une onzième a succombé à ses blessures à l’hôpital. L’attaque, perpétrée par trois suspects toujours en fuite, aurait eu lieu vers 4h15, mais la police n’a été alertée qu’à 6 heures du matin. Le mobile du crime reste inconnu pour l’instant.
Un fléau récurrent
Cette tragédie s’inscrit dans un contexte alarmant : l’Afrique du Sud, pays de 62 millions d’habitants, enregistre l’un des taux d’homicides les plus élevés au monde, avec plus de 26 000 meurtres en 2024 (soit plus de 70 par jour). Les armes à feu, souvent illégales, sont la principale cause de ces décès, malgré une législation relativement stricte sur leur possession.
Les bars clandestins (shebeens ou tavernes) sont régulièrement le théâtre de violences. En 2022, une fusillade similaire dans le township de Soweto (Johannesburg) avait fait 16 morts. Samedi même, une autre attaque dans un bar d’une province voisine a coûté la vie à quatre personnes.
Une réponse policière renforcée
Face à cette recrudescence, la police sud-africaine a intensifié ses opérations : plus de 11 000 tavernes illégales ont été fermées entre avril et septembre 2025, et 18 000 arrestations ont été effectuées pour vente illégale d’alcool. Pourtant, les violences ne se limitent pas aux shebeens. En septembre 2024, 18 personnes (dont 15 femmes) avaient été tuées dans deux maisons de la province du Cap-Oriental. Sept suspects avaient été interpellés, et trois fusils d’assaut AK-47 saisis.