Sydney teste sa riposte face aux maladies infectieuses

un hélicoptère et une ambulance participant à une mission de sauvetage à Darwin, en Australie, le dimanche 27 août 2023.   -  
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AuBC via AP

Une femme, allongée dans une capsule de confinement hermétique, a été escortée hors de l’établissement sous haute surveillance médicale. Si le spectacle a pu inquiéter les témoins, il ne s’agissait en réalité que d’un exercice d’entraînement minutieusement orchestré par les autorités sanitaires australiennes.

Tout a commencé par ce qui semblait être une simple consultation aux urgences. La patiente, souffrant de fièvre et de saignements des gencives, répond aux questions de routine du personnel infirmier. Mais lorsqu’elle mentionne un récent séjour en Sierra Leone, région encore marquée par l’épidémie d’Ebola, l’alerte est immédiatement déclenchée.

« C’est un élément déclencheur typique. Une telle information suffit à activer le protocole de réponse à une maladie infectieuse à haut risque », explique Caren Friend, responsable de la gestion des catastrophes du district sanitaire local de Sydney.

Dès lors, tout s’accélère. La patiente est placée en isolement strict, tandis que les équipes médicales appliquent à la lettre les procédures d’urgence. Dans la salle de contrôle des incidents, médecins, coordinateurs et techniciens se concertent pour décider de la marche à suivre.

Le Dr Timothy Gray, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital Concord, simule alors une réunion de crise : « Elle ne peut pas quitter l’hôpital tant pour des raisons médicales que de confinement », déclare-t-il, avant d’ordonner son transfert vers l’unité de confinement biologique de l’hôpital Westmead.

Pour ce faire, les secouristes utilisent une capsule à pression négative, dispositif rare et sophistiqué destiné à transporter les patients hautement contagieux en toute sécurité.

« Cette unité permet un transport totalement confiné, évitant toute fuite de particules infectieuses », précise le Dr Rob Scott, des services d’ambulance de Nouvelle-Galles du Sud.

Ce scénario d’apparence dramatique s’inscrit dans une série d’exercices menés dans plusieurs hôpitaux de Sydney au cours du dernier mois. L’objectif : éprouver la réactivité et la coordination des équipes médicales face à un risque biologique majeur.

« L’Australie n’a encore jamais été confrontée à un cas d’Ebola ou de pathogène similaire », rappelle le Dr Gray. « Mais puisque de tels cas ont déjà été recensés en Europe et aux États-Unis, nous devons être pleinement préparés à cette éventualité. »

Si la capsule de confinement n’a, fort heureusement, jamais servi lors d’une véritable urgence, l’exercice aura permis de confirmer la rigueur et la vigilance du système hospitalier australien.

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