Tanzanie : le HCDH s’inquiète de la répression des manifestations post-électorales

Des personnes manifestent dans les rues d’Arusha, en Tanzanie, le jour des élections, le mercredi 29 octobre 2025. (Photo AP/str)   -  
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Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a exprimé sa profonde inquiétude face aux violences qui ont éclaté en Tanzanie à la suite des élections générales du 29 octobre.

Selon l’organisation, plusieurs personnes ont été tuées ou blessées lors de manifestations liées au scrutin, dans un climat de tension marqué par des accusations de répression de l’opposition.

Lors d’un point de presse, Seif Magango, porte-parole du HCDH, a appelé les forces de sécurité tanzaniennes à la retenue. « Nous appelons les forces de sécurité à s’abstenir d’utiliser une force inutile ou disproportionnée, y compris des armes létales, contre les manifestants, et à faire tous les efforts possibles pour désamorcer les tensions. Les protestataires doivent manifester pacifiquement. » a déclaré Magango

Depuis le scrutin, un couvre-feu national a été instauré et l’accès à Internet semble largement restreint, sans qu’aucune explication officielle n’ait été fournie.

Le HCDH a exhorté les autorités à respecter leurs engagements internationaux en matière de droits humains.

« Nous exhortons les autorités à respecter pleinement les obligations de la Tanzanie en vertu du droit international relatif aux droits de l’homme. Elles doivent rapidement rétablir l’accès à Internet et permettre aux citoyens de jouir pleinement de leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. La restriction des communications ne fera que miner davantage la confiance du public dans le processus électoral », a ajouté Seif Magango.

Parallèlement, la situation politique reste tendue. Le chef du principal parti d’opposition, Chadema, ainsi que son adjoint, ont été arrêtés par les autorités. Des cas de disparitions forcées ont également été signalés, notamment celle de l’ambassadeur tanzanien à Cuba, connu pour ses positions critiques envers le gouvernement.

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