Le feuilleton judiciaire autour de Kilmar Abrego se prolonge, alors que le gouvernement d'Eswatini nie toute entente avec l’administration Trump concernant l’accueil de ce ressortissant salvadorien menacé d’expulsion des États-Unis.
L'Eswatini dément tout accord avec les USA pour l'accueil de Kilmar Abrego
Accusé d’appartenir au gang MS-13 – ce qu’il conteste fermement – Abrego fait l’objet d’une procédure d’expulsion depuis plusieurs mois. Mais selon les autorités d’Eswatini, aucun accord n’a été signé pour recevoir ce père de famille. Washington n'aurait jamais ouvert de dossier officiel auprès de Mbabane à son sujet.
En juillet dernier, l’Eswatini avait pourtant accueillir cinq ressortissants de pays tiers expulsés des États-Unis, un précédent qui a déclenché une procédure judiciaire intentée par des militants des droits humains locaux. Ces derniers dénoncent un accord secret qu’ils jugent illégal entre leur gouvernement et l'administration Trump.
Avant l’Eswatini, Kampala avait été désigné comme destination d’expulsion pour Abrego, une décision bloquée in extremis par un juge fédéral, au motif qu’il pourrait y être persécuté voire exécuté.
Les avocats d’Abrego ont depuis déposé une demande d’asile aux États-Unis. Leur client a déclaré devant les juges qu’il préfèrerait être expulsé vers le Costa Rica, en cas de renvoi obligatoire.
Originaire du Salvador, Kilmar Abrego est arrivé aux États-Unis en 2011, à l’âge de 16 ans. Il a longtemps bénéficié d’une protection empêchant son renvoi vers son pays d’origine, sans toutefois exclure l’expulsion vers un pays tiers. Il est actuellement détenu dans un centre pour migrants en Virginie.