Le président russe Vladimir Poutine a qualifié samedi de "très franches" ses discussions avec le président américain Donald Trump en Alaska et a déclaré que les deux parties exprimaient un intérêt commun à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Poutine qualifie de "très franches" les échanges avec Trump
"Nous respectons bien sûr la position de l'administration américaine, qui considère qu'il est nécessaire de mettre rapidement fin aux actions militaires", a-t-il déclaré lors de la réunion de suivi au Kremlin, dont un extrait a été publié sur la chaîne Telegram du Kremlin.
"Nous aimerions résoudre tous les problèmes par des moyens pacifiques.
Il a ajouté que la voie du règlement devait commencer par s'attaquer à ce qu'il a appelé les "causes profondes" du conflit.
"À mon avis, cela nous rapproche des décisions nécessaires", a-t-il déclaré.
Vendredi, M. Trump n'a pas réussi à obtenir un accord de M. Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Il n'a pas réussi à prendre la mesure la plus importante qu'il ait jamais prise pour mettre fin à l'effusion de sang, même après avoir déroulé le tapis rouge pour l'homme qui l'a déclenchée.
M. Trump, qui, pendant des années, s'est opposé au soutien américain à l'Ukraine et a exprimé son admiration pour M. Poutine, s'était engagé avec confiance à mettre fin à la guerre dès le premier jour de son retour à la Maison-Blanche.
Sept mois plus tard, après avoir réprimandé M. Zelenskyy dans le bureau ovale et bloqué le flux d'une partie de l'aide militaire américaine à Kiev, M. Trump n'a même pas réussi à convaincre M. Poutine de faire une pause dans les combats, alors que ses forces gagnent du terrain sur le champ de bataille.
Le président américain a offert à M. Poutine à la fois une carotte et un bâton, en menaçant la Russie de sanctions économiques punitives tout en lui réservant un accueil chaleureux à la base commune d'Elmendorf-Richardson à Anchorage, mais il a semblé s'éloigner sans aucun progrès concret pour mettre fin à la guerre en Ukraine, qui en est à sa quatrième année d'existence.
En revanche, il a accordé à M. Poutine la reconnaissance qu'il attendait depuis longtemps sur la scène internationale, après des années d'efforts de la part de l'Occident pour en faire un paria à cause de la guerre et de la répression de la dissidence, et il a écarté la menace de nouvelles sanctions américaines.