Au Soudan, le conflit qui se poursuit dans plusieurs régions entraîne des pénuries alimentaires dramatiques et menace la vie de centaines de milliers de civils.
Soudan : l'ONU alerte encore sur la famine et l’urgence humanitaire
Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, tire la sonnette d’alarme sur l’urgence humanitaire.
« Il y a un an, en août 2024, la famine a été confirmée dans le camp de Zamzam et s’est depuis étendue à des zones du Darfour et du Kordofan. Actuellement, dix-sept zones sont classées comme étant en risque de famine, y compris certaines parties du Darfour, des monts Nouba, de Khartoum et de la Jazira. Depuis cette date, la situation, en particulier à El Fasher, ne cesse de se détériorer, comme nous le signalons quasi-quotidiennement », a déclaré Stéphane Dujarric.
Le porte-parole a précisé que le Programme alimentaire mondial (PAM) appelle à un accès humanitaire urgent à El Fasher, ville confrontée à la famine et toujours isolée de l’aide. Selon le PAM, certains habitants survivent en se nourrissant de fourrage pour animaux et de déchets alimentaires.
Le Programme alimentaire mondial continue de fournir une aide financière à environ un quart de million de personnes dans la ville, leur permettant d’acheter les rares denrées encore disponibles sur les marchés. Cependant, l’aggravation des besoins exige une réponse adaptée à l’ampleur de la crise.
« Nous réitérons notre inquiétude face au conflit en cours et renouvelons nos appels à toutes les parties pour mettre fin aux violences, renouer le dialogue et placer les intérêts de leur population au premier plan », a ajouté le porte-parole.
Cette alerte intervient alors que Khartoum lance une campagne de vaccination contre le choléra, face à une épidémie qui se propage rapidement.
Selon l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri), le Soudan subit la plus grave crise alimentaire au monde avec plus de 20 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aigüe.