Le rapport 2024 du département d'État américain sur les pratiques en matière de droits humains en Éthiopie dresse un bilan sévère de la situation des droits humains dans le pays.
Ethiopie : le rapport US sur les droits de l'homme dresse un bilan sévère
S’appuyant sur des enquêtes menées par Amnesty International, Human Rights Watch (HRW), le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), la Commission éthiopienne des droits de l'homme (EHRC) ainsi que de médias indépendants, ce dossier détaille des atteintes généralisées commises par des acteurs étatiques et non étatiques dans le contexte des conflits en cours dans différentes régions du pays.
Des exécutions extrajudiciaires, de la torture, des détentions arbitraires, des disparitions forcées et des restrictions sévères seraient omni présentes.
Le rapport cite "les meurtres généralisés de civils, les déplacements forcés de masse, le nettoyage ethnique, les viols et autres formes de violence contre les femmes et les filles, le pillage et la destruction de biens" commis par les milices Amhara et les groupes alliés dans l'ouest du Tigré. Elle fait également état d'"homicides illégaux généralisés de civils et de fonctionnaires" dans les régions d'Amhara et d'Oromia et dans d'autres zones, attribuant la responsabilité de ces actes à l'Armée de libération de l'Oromo (OLA) et à la milice Amhara Fano.
Selon les conclusions du rapport, les milices locales des régions Afar, Amhara, Oromia, Gambella et Somali "ont mené des attaques et tué des civils, provoquant le déplacement de milliers de personnes". Le rapport note que le gouvernement "a engagé un dialogue avec certains groupes et poursuivi certains acteurs non étatiques", bien qu'il ne précise pas l'ampleur ou les résultats de ces actions.