Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr bin Hamad al-Busaidi, a exhorté mardi les États-Unis et l’Iran à faire preuve de pragmatisme pour relancer les négociations bilatérales, dans un contexte régional de plus en plus instable.
Nucléaire : Oman appelle les USA et l'Iran à reprendre les négociations
S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe au Caire avec son homologue égyptien, Badr Abdelatty, le chef de la diplomatie omanaise a insisté sur la nécessité de poser des bases réalistes pour tout processus de dialogue.
« J’exhorte les États-Unis d’Amérique et la République islamique d’Iran à ne pas poser de conditions irréalistes à la reprise des négociations. Il est impératif d’instaurer un cadre propice, raisonnable et durable pour un retour au dialogue », a déclaré al-Busaidi.
La conférence intervient alors que les tensions au Moyen-Orient ne cessent de s’aggraver, notamment à Gaza, où la situation humanitaire se détériore rapidement. Le ministre égyptien des Affaires étrangères a mis en garde contre une escalade prolongée du conflit entre Israël et le Hamas, appelant à une cessation immédiate des hostilités.
« La situation est d’une extrême complexité. Il est crucial que la partie israélienne prenne ses responsabilités sans délai. Une opportunité sérieuse existe pour un cessez-le-feu de 60 jours, qui pourrait ouvrir la voie à des négociations continues », a déclaré Badr Abdelatty.
Sur le plan sécuritaire, les inquiétudes s’intensifient également dans le golfe Persique. Selon des sources américaines, l’Iran aurait déployé des mines navales dans la région le mois dernier, faisant craindre à Washington une possible fermeture du détroit d’Ormuz — un point de passage vital pour près de 20 % du pétrole mondial.
Des responsables militaires américains redoutent des mesures plus agressives de la part de Téhéran, notamment des restrictions à la navigation ou des actions militaires ciblées.