Après l'élection présidentielle controversée de dimanche dernier, le parti au pouvoir et l'opposition ont appelé samedi à des mobilisations dans la capitale vénézuélienne.
Venezuela : partisans et opposants de Maduro dans la rue
Des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Caracas pour soutenir Edmundo Gonzalez, le candidat qui, selon eux, a remporté le scrutin , comme l'a encore martelé Maria Corina Machado, cheffe de file de l'opposition.
"Aucune manœuvre pseudo-juridique ne peut dissimuler la vérité. La vérité est dans nos dossiers, la vérité est dans nos cœurs et la vérité est dans chaque mot que nous continuons de prononcer dans un seul cri de liberté au courageux peuple du Venezuela".
Le parti au pouvoir de son côté faisait marcher ses partisans pour célébrer la réélection de Nicolás Maduro pour un troisième mandat.
Maduro a durci ces derniers jours les attaques contre l'opposition, en particulier contre María Corina Machado et Edmundo González.
"Aujourd'hui, il a eu peur de prêter serment. Il n'est pas allé à la marche de l'opposition. Ce monsieur a eu peur aujourd'hui. Ils allaient lui mettre l'écharpe aujourd'hui et il allait prêter serment. Il a eu peur. Vous vous êtes dégonflé, González Urrutia".
- La diaspora également mobilisée -
Les ressortissants vénézuéliens vivant hors du pays sont également descendus dans la rue pour demander à Maduro de respecter le décompte non officiel des voix publié par l'opposition et qui donnait la victoire au candidat Edmundo Gonzalez.
À Mexico, ils étaient des centaines rassemblés et brandissant des drapeaux de leur pays et scandant "Liberté, liberté".
"J'ai entendu l'appel du président Andres Manuel (Lopez Obrador, président du Mexique) à respecter la volonté du peuple. C'est le moment de respecter la volonté du peuple", a déclaré Farida Acevedo.
Dans la ville de Buenos Aires, des milliers de Vénézuéliens ont rempli la place entourant l'obélisque emblématique du centre-ville, en brandissant également des drapeaux et des affiches.
Une femme a brandi une pancarte appelant à une intervention américaine pour résoudre le conflit au Venezuela.
À Rio de Janeiro, une manifestation a eu lieu devant la plage de Copacabana, où l'on pouvait voir un petit groupe de Vénézuéliens émus chanter l'hymne national, enveloppés dans des drapeaux de leur pays.
Dans la capitale de l'Équateur, Quito, des manifestants se sont rassemblés au Parque Bicentenario pour montrer leur désapprobation du décompte officiel des voix.
Tard dans la nuit, à Santiago du Chili, un groupe bruyant de manifestants vénézuéliens s'est également rassemblé sur une place centrale en criant "liberté, liberté".