La Grèce rejette les accusations de la BBC sur ses garde-côtes

Dans une nouvelle enquête de la BBC, les garde-côtes grecs ont été accusés d’avoir provoqué la mort de migrants en mer Égée. Lundi, la Grèce a rejeté les accusations portées. 

L'investigation, publiée lundi par la BBC, affirme que 43 migrants sont morts en mer Égée entre mai 2020 et mai 2023 après avoir été interceptés et refoulés par les garde-côtes grecs. Le rapport affirme que neuf des migrants décédés avaient été délibérément jetés par-dessus bord.

La Grèce a réfuté ces accusations. Le porte-parole du gouvernement grec, Pavlos Marinakis, a notamment insisté sur le fait qu'il n'y avait aucune preuve à l'appui de ces allégations.

"Nous pensons que ce qui est rapporté n'est pas prouvé", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Chaque plainte est examinée et, à la fin, les conclusions pertinentes sont rendues publiques”, a-t-il ajouté. 

Alors que le nouveau rapport de la BBC fait état d'un Camerounais affirmant que lui et deux autres hommes ont été embarqués dans un bateau des garde-côtes et jetés à la mer, le porte-parole de la Grèce a déclaré qu'il n'était pas correct de s'en prendre aux garde-côtes grecs. 

"Quoi qu'il en soit, nous suivons chaque rapport et chaque enquête, mais je le répète : ce qui est mentionné dans le rapport de la BBC n'est en aucun cas étayé par des preuves", a-t-il souligné.

La réputation du pays a déjà été entachée en juin 2023, lorsqu'un bateau de pêche en mauvais état, avec environ 750 personnes à bord, a coulé au large du sud-ouest de la Grèce.

Les associations de défense des migrants et les groupes de défense des droits de l'homme ont accusé à plusieurs reprises les garde-côtes et la police grecs d'empêcher illégalement les migrants de demander l'asile en les renvoyant subrepticement dans les eaux turques.

La Grèce a démenti ces accusations, affirmant que ses forces frontalières ont sauvé des centaines de milliers de migrants de bateaux en perdition.