Burkina : faute d'affluence, le meeting de Kemi Seba finalement annulé

Le militant Kemi Seba s' est rendu au Burkina avec l'ambition d'y donner un meeting pour la jeunesse, or la salle est restée quasiment vide, il ne s'est donc pas présenté.   -  
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Joël Kouam

Au Burkina Faso, alors que les manifestations anti occident et anti ONU battent leur plein dans la capitale Ouagadougou, l’activiste et polémiste Kemi Seba s’est rendu dans le pays afin de rencontrer le chef de la junte Ibrahim Traoré et les soutiens de sa cause.

Accusé de promouvoir la politique russe sur le continent et dans les pays francophones, il s’est défendu lors d’une conférence de presse, en revenant aussi sur la polémique des drapeaux russes lors de manifestations.

« Et devant les autorité russes, j’ai tenu uns discours en disant que si la Russie faisait l’erreur en se rapprochant de l’Afrique, de vouloir reproduire les mêmes schémas néocoloniaux que ce que la France a commis nous combattrons la Russie. Et c’est pour cela que je fais partie des rares gens qui s’opposent lorsqu’il y a des manifestations en Afrique qu’on brandisse le drapeau de la Russie, et je dis que quand on fait ça on s’humilie. Vous ne verrez pas des drapeaux brandit du Burkina Faso lors des manifestations en Russie, alors il faut aussi que nous aussi nous apprenions à éviter », a déclaré Kemi SEBA, activiste panafricaniste.

Malheureusement coup dur pour l’activiste, son meeting prévu ce samedi à Ouagadougou a été boycotté par les jeunes burkinabés, il ne s’est d'ailleurs même pas présenté dans la salle de réunion quasi vide à l'exception de quelques fans.

« Complètement déçus parce que nous sommes là depuis 14h voila et attendre pendant 2h voir 3h et au final on vient vous annoncer que la conférence n’aura pas lieu c’est vraiment une déception totale », a indiqué Kader ZONGO, jeune burkinabé.

Pour ces Burkinabés, les discours panafricains sont loin de la réalité du terrain car des jeunes meurent au quotidien dans le désert et la Méditerranée tentant de rejoindre l’Europe. Pour Kader Zongo, la faute revient aux dirigeants qui n’offrent aucune perspective à la jeunesse en quête d’un avenir meilleur, aussi paradoxale que ce soit, il sera difficile à cette génération de croire aux discours des nouveaux sauveurs quand les dirigeants ne disposent d’aucune volonté de changement.

« Ce n’est pas que c’est un paradoxe, mais ça ne cessera jamais parce que qu’est-ce qu’on offre en quelque sorte, qu’est-ce que nos dirigeants offrent aux jeunes qui décident de braver les eaux pour aller en Occident? Voila ici ce qui pose donc problème c’est le fait que ce que cette jeunesse ne retrouve pas ici la pousse à braver les pécans pour trouver en occident un meilleur avenir. Que les dirigeants africains emboitent le même pas pour une souveraineté totale des pays africains ce qui va donner encore de l’espoir à la jeunesse », a dit Kader ZONGO, jeune burkinabé.

Ces jeunes burkinabés appellent non seulement à un travail de fond pour que les autorités s’investissent dans les programmes qui vont leur permettre de rester dans leur pays et de bénéficier des avantages qu’ils ont à l’extérieur.

Ils attendent du gouvernement actuel le développement de l’agriculture quand on sait que le pays compte environs 80% d’agriculteurs, la lutte contre la corruption et le favoritisme dans les institutions étatiques.

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