Le gouvernement kenyan a poursuivi ses expulsions et démolitions par la force mardi, dans la plupart des quartiers informels de Nairobi.
Inondations au Kenya : des bidonvilles de Nairobi évacués et démolis
La police kényane a lancé des grenades lacrymogènes pour faire évacuer les bidonvilles situés près des rivières.
La plupart des résidents ont été pris au dépourvu, malgré l'expiration, il y a cinq jours d’une directive de 48 heures du président William Ruto, les invitaient à quitter la zone.
Angoissés, de nombreux habitants ont fait part de leur douleur, se sentant délaissés par le chef d’état.
"Ruto, nous avons voté pour toi parce que tu as dit que tu protègerais les pauvres. Maintenant, est-ce que tu aides les pauvres ou est-ce que tu es en train de les achever ? Si vous avez l'intention d'en finir avec les pauvres au Kenya, alors bombardez-nous tous et finissons-en. Vous êtes en train de nous achever (président) Ruto et vous prétendez être un homme de Dieu", a déclaré Elizabeth Katana, résidente de Nairobi.
Les habitants ont assisté, impuissants, à la démolition des structures de tôles et de bois par les bulldozers. La directive gouvernementale a été prise en vue de protéger les populations de ces quartiers des inondations engendrées par les fortes pluies.
_"Qu'allons-nous faire maintenant ? Nous aimons notre président et c'est pourquoi nous l'avons soutenu. Il devrait nous venir en aide parce qu'ici, nous n'avons eu aucun problème pour nous déplacer. Nous demandons une aide urgente pour réinstaller les personnes qui n'ont nulle part où loger et qui n'ont pas de moyens de subsistance.", a expliqué_Jekenke Jegeke, habitant de Nairobi.
Le Kenya et d'autres régions d'Afrique de l'Est ont été submergés par les inondations.
Au Kenya, 164 personnes sont actuellement toujours portées disparues et plus de 210 000 personnes ont été déplacés.
Le ministère de l'intérieur kényan œuvre à installer des camps dans différentes parties du pays pour les accueillir.