Les rideaux sont tombés sur le dialogue national inclusif organisé par les autorités de la transition au Gabon. Ces assises organisées avaient pour but de proposer une série de réformes alors que le pays s'apprête à ouvrir une nouvelle page de son histoire.
Gabon : les recommandations du dialogue national
''Nous avons réfléchi le Gabon nouveau, le Gabon d'après la transition. Donc ce fut une expérience unique, une expérience historique et nous sommes donc satisfaits et heureux de ce qui s'est passé durant ces assises '', se félicite Dr Eric Simon Nzué Obiang, président d'une sous-commission au dialogue.
Particulièrement attendu, le rapport politique a recommandé un régime présidentiel dans la future constitution. Dans le détail, les commissaires ont proposé la suspension de toutes les formations politiques jusqu'à la mise en place de nouvelles règles plus strictes, ce que refusent déjà certains partis politiques.
''Le Gabon ne vit pas en vase clos. Le Gabon vit dans un environnement international et il n'est pas de bonnes lois comme l'exige la législation internationale de suspendre les partis politiques.'', a déclare Joël Ngouenini, Président d'un parti politique.
La durée de la transition est quant à elle maintenue à deux ans avec un an de sursis en cas de force majeure. D'autres recommandations sur la souveraineté et l'immigration, privilégiant les intérêts des Gabonais, ont été proposées.
Sur le plan économique, les participants ont demandé à redéfinir la politique industrielle du pays tout en privilégiant les mines, le bois et valoriser les productions locales, donner la priorité aux petites et moyennes entreprises des nationaux et nationaliser la sous-traitance.
Côté social, les dialogueurs ont proposé une politique volontariste de la formation professionnelle, l'autonomisation des budgets des universités et la hausse des budgets et infrastructures de santé.
Le calendrier post-dialogue national inclusif prévoit la mise en place d'une assemblée constituante qui va permettre de rédiger la future constitution de la République Gabonaise. Cette constitution sera soumise à un référendum au peuple Gabonais en juin 2024.