Bénin : une foire du livre offre un autre regard sur l’histoire de l’Afrique

L’imposante statue de l'Amazone fait la fierté des Béninois.   -  
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A Cotonou l’obélisque aux dévoués trône dans les jardins de Mathieu pour saluer la mémoire des morts du Bénin. Autrefois, c'était sur la tombe des soldats français disparus au nom de la colonisation qu’était déposée une gerbe par les présidents béninois successifs.

Pour l'écrivain béninois Florent Couao-Zotti, il était temps que cela change : « On ne peut pas aller là-bas pour vénérer les soldats étrangers qui sont morts pour la conquête du Dahomey.»

Au même titre que cette obélisque, l’imposante statue de l'Amazone fait la fierté des Béninois. Les Amazones inspirent courage, bravoure et patriotisme dans l'histoire du Dahomey. 

Évènement incontournable, la foire du livre d’histoire des patrimoines africains, initie le public aux différents pans de l’Histoire auxquels ces monuments font référence.

Eskil Agbo, Directeur de Béninlivres, est toujours ravi de pouvoir partager ce savoir avec le grand public : « Nous-mêmes en Afrique, dans nos pays africains, nous ne connaissons pas véritablement nos propres histoires alors que nous avons de grands auteurs africains qui ont écrit des ouvrages sur le patrimoine culturel africain, qui ont écrit des ouvrages sur l’histoire. Mais ces ouvrages restent dans leur bureau. »

Cette 3e édition de la foire du livre de Ouidah, qui s’inscrit dans le cadre de la fête du Vodùn, propose des conférences, des débats, des projections de films, une exposition , et des ouvrages, pour échanger et réfléchir autour de l’histoire de l'Afrique, de son patrimoine et de ses valeurs ancestrales.

A travers ces ouvrages et objets d’art, le public porte un autre regard sur l’Afrique, loin des clichés et des récits laissés par les écrivains étrangers. Ici, les chercheurs africains, et les historiens spécialistes des questions de patrimoine, replacent les faits dans leur vrai contexte.

« L’histoire aujourd’hui est au cœur de toutes les problématiques liées à notre culture, liées à notre passé, liées à notre mémoire. Il est important que le narratif que nous prodiguons soit en accord, soit en harmonie avec nos réalités », explique Florent Couao-Zotti.

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