Egypte : pour son 3e mandat, Sissi promet un Etat démocratique

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, lors de l'élection présidentielle au Caire le 10 décembre 2023   -  
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HANDOUT/AFP

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est exprimé après avoir remporté un troisième mandat, avec 89,6 % des voix.

 Le résultat du scrutin, qui s'est déroulé du 10 au 12 décembre, était largement prévisible, l'ancien chef de l'armée ayant fait campagne contre un petit groupe de candidats peu connus.

 Le président égyptien a tenu un discours suite à cette victoire, rendant hommage aux citoyens Egyptiens et promettant de construire une nouvelle république :

" Je suis bien conscient de l'ampleur des défis que nous avons traversés et que nous continuons à affronter, tout comme je me rends compte que le héros de ces défis est le grand citoyen égyptien qui s'est opposé au terrorisme et à sa violence, qui a porté le fardeau de la réforme économique et de ses conséquences, et qui a affronté les crises avec conscience, résilience et sagesse ," a déclaré Abdel Fattah al-Sissi. 

A la tête de l'Egypte depuis une décennie, M. Sissi, âgé de 69 ans, débutera en avril son troisième mandat, censé être le dernier conformément à la Constitution égyptienne. 

Sa réélection ne faisait guère de doute dans le pays de 106 millions d'habitants en proie à de multiples crises, allant du pouvoir d'achat à la guerre dans la bande de Gaza voisine.

M.Sissi a invité les citoyens Egyptiens à le soutenir dans sa volonté de bâtir un Etat démocratique : 

" Je renouvelle l'engagement de déployer avec vous tous les efforts nécessaires à la poursuite de la construction de la nouvelle République que nous cherchons à établir . Et ce, conformément à une vision commune qui nous unit : celle d’un État démocratique qui unit ses citoyens dans le cadre du respect de la Constitution et de la loi. "

M. Sissi a écrasé ses trois concurrents, mais cette fois sa base populaire et même ses soutiens étrangers se sont étiolés au fil des années et d'une gestion économique qui a vu la valeur de la monnaie divisée par deux et la dette multipliée par trois.

La plupart des biens sont importés, et une grave pénurie de devises étrangères a fait exploser le marché parallèle, poussant les prix à la consommation encore plus haut et grignotant les économies des familles.Deux tiers de la population égyptienne vivent en dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté.

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