Cameroun : le bilan de l'attaque des séparatistes anglophones s'alourdit à 25 morts

L'épave d'une voiture qui aurait été brûlée par des séparatistes lors d'une attaque dans la province majoritairement anglophone du Sud-Ouest, à Buea, le 3 octobre 2018   -  
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MARCO LONGARI/AFP or licensors

Le bilan de l'attaque d'un village, lundi 6 Novembre, dans l'ouest du Cameroun s'est alourdi à 25 morts. Le gouvernement camerounais accuse des séparatistes anglophones, en guerre contre l'armée depuis sept ans, d'être les auteurs de ce massacre. 

Le drame avait eu lieu dans la nuit, au village d'Egbekaw, dans la région administrative du Sud-Ouest. Les autorités avaient annoncé une vingtaine de morts dans un premier bilan.

Le bilan s'établit mardi 07 Novembre à "25 morts" dont "19 hommes, cinq femmes et un enfant de 8 ans", a affirmé le ministère de la Communication dans un communiqué accusant "le groupuscule sécessionniste terroriste appelé Manyu Unity Warriors" d'avoir perpétré l'attaque.

Les assaillants ont d'abord incendié "plusieurs maisons avant de tirer à bout portant sur des personnes qui tentaient d'échapper" aux flammes.

Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose des groupes armés indépendantistes aux forces de sécurité - les deux camps étant accusés de crimes contre les civils par les ONG internationales et l'ONU - dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone de ce pays d'Afrique centrale majoritairement francophone.

Le Cameroun, peuplé de près de 30 millions d'habitants, est dirigé d'une main de fer depuis 41 ans par le président Paul Biya, âgé de 90 ans.

Ces séparatistes, qui se font appeler les "Ambazoniens" (du nom d'une "Ambazonie" dont ils ont proclamé unilatéralement l'indépendance en 2017), s'attaquent fréquemment à des civils qu'ils accusent de "collaborer" avec Yaoundé.

Les forces de sécurité sont également régulièrement accusées par les ONG internationales et l'ONU de "bavures", tueries et autres tortures sur des civils qu'elles soupçonnent de sympathiser avec les séparatistes.

Début juillet, Amnesty international s'était de nouveau alarmée d'"atrocités" dont sont victimes les civils, énumérant des "exécutions extrajudiciaires", "homicides", y compris de femmes et d'enfants, "tortures" et "viols", perpétrés par les séparatistes armés comme par des membres des forces de sécurité.

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