Mardi après-midi, un calme précaire régnait à Khartoum ainsi que dans plusieurs villes du Darfour. Des tirs sporadiques ont tout de même raisonné à Khartoum malgré l'entrée en vigueur d'une nouvelle trêve entre l'armée et les paramilitaires, censée permettre à des civils de fuir et à l'aide humanitaire d'être distribuée au Soudan.
Soudan : des tirs sporadiques à Khartoum malgré la nouvelle trêve
Le représentant spécial du secrétaire général pour le Soudan aux Nation Unies, Volker Perthes a estimé que les combats au Soudan ont créé une catastrophe humanitaire dont les civils font les frais :
"J'appelle les deux parties à mettre fin aux combats et à reprendre le dialogue dans l'intérêt du Soudan et de son peuple. À Khartoum, au Darfour et ailleurs, les parties belligérantes se sont affrontées au mépris des lois et des normes de la guerre", a-t-il déclaré.
Le cessez-le-feu permettrait de relancer les services et les hôpitaux, et de réapprovisionner les stocks d'aide humanitaire et les marchés pillés ou bombardés, dans ce pays dont 25 des 45 millions d'habitants ont besoin d'assistance, selon l'ONU.
Hassan Ahmed, habitant de Khartoum qui s'est réfugié dans l'État de Gezira continue d'espérer la fin de ce cauchemar : " Le cessez-le-feu, s'il a lieu, aura un impact très positif sur l'ensemble du peuple soudanais. Nous prions Dieu pour un cessez-le-feu permanent, car chaque citoyen soudanais souffre réellement de cette guerre, en particulier dans l'État de Khartoum. Le cessez-le-feu permettra l'acheminement de tous les produits pétroliers ainsi que des fournitures médicales et alimentaires vers les États qui en ont besoin. J'appelle toutes les parties belligérantes à mettre un terme définitif à cette guerre afin de stopper la souffrance des citoyens soudanais. "
Les médecins ne cessent d'alerter sur le sort dramatique des hôpitaux : à Khartoum comme au Darfour, ils sont quasiment tous hors d'usage. Ceux qui n'ont pas été bombardés n'ont plus de stocks ou sont occupés par des belligérants.
Les humanitaires réclament des couloirs sécurisés et cette fois, assurent Ryad et Washington, il y aura " un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu " regroupant des représentants des deux camps ainsi que des Etats-Unis et de l'Arabie saoudite.