Le procès pour diffamation contre l'opposant sénégalais Ousmane Sonko a été renvoyé jeudi au 30 mars prochain. Il est poursuivi pour diffamation, injures et faux par le ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang.
Sénégal : le procès de l'opposant Ousmane Sonko renvoyé au 30 mars
La nervosité a tourné à l'agressivité après l'annonce par le tribunal du renvoi de l'affaire au 30 mars. À la sortie de la salle, des membres de l'entourage des deux parties en sont venus aux mains, forçant le service d'ordre à intervenir et à faire usage de gaz irritant.
"Tout le monde sait qu'Ousmane a été assigné à résidence. Donc il était impossible pour lui de sortir pour aller voir son conseil burkinabè. Et c’était impossible également pour le confrère de se rendre chez lui. Et c’est ce qui fait, c'est ce qui a été obstacle, au-delà du dossier qu’il avait, qu’il puisse rencontrer son client, échanger avec lui. Ça, c’était un motif du renvoi" s'est indigné son avocat, Joseph Etienne Ndione .
Ce procès a été émaillé d'incidents et entouré de heurts entre jeunes et forces de sécurité dans plusieurs quartiers de Dakar. L'opposant sénégalais Ousmane Sonko s'est plaint de douleurs et de vertiges dans un tweet avant d'être selon son avocat Joseph Etienne Ndione transféré dans la soirée dans une clinique pour des examens plus poussés.
"Et le président Ousmane Sonko, également, a été par un professeur de médecine examiné. Et le professeur a décidé que son état était sérieux et qu'il devait être également hospitalisé. Il a établi pour le compte d'Ousmane Sonko un certificat médical" ajoute-t-il.
En cas de condamnation Ousmane Sonko risque d'être déclaré inéligible pour la présidentielle de 2024. Lui et ses supporteurs dénoncent une instrumentalisation de la justice par le pouvoir pour l'éliminer politiquement. Ses détracteurs l'accusent d'utiliser la rue pour échapper à la justice.