Jazz à Vienne vient de s'ouvrir dans le sud de la France. L'un des plus anciens festivals de jazz en Europe, et qui offre, avec son amphithéâtre romain, un écrin incomparable pour écouter du bon son.
France : MC Solaar au Festival Jazz à Vienne
Cette année, c'est Claude M'Barali alias MC Solaar, légende du rap français, qui a ouvert le bal. Né à Dakar de parents Tchadiens, il nous offre un melting pot de ses trois premiers albums qui ont marqué l'histoire du rap dans les années 90, avec une forte influence jazz. Frédéric Ponsard l'a rencontré pour Euronews.
"C'est une renaissance, e t le fait que l'on soit à Jazz à Vienne, c'est qu'à cette époque-là (ses 3 premiers albums, early 90's), une de mes inspirations c'était le jazz, les compositeurs samplaient du jazz ou mixaient "jazz", c'est-à-dire plutôt musical que "boom-boom" (with musical arrangements, and not only based on BPM, ndr). On retrouve cela, c'est un grand plaisir. Et le fait que nous jouions ici, avec un Big Band, on est une trentaine de personnes sur la scène... à rejouer ces choses, c'est extraordinaire'' explique-t-il.
Un rap plus poétique que hardcore, plus festif qu'aggressif, qui pioche aussi bien dans le rock, la salsa ou le reggae réunissant les influences de plusieurs continents, de l'Afrique à l'Europe, en passant par l'Amérique.
"J'appelle cela le "Tour du monde en 45 tours": on a tous les genres musicaux, on a quelque fois des histoires comme celles des griots africains. Il y a la puissance de la musique américaine avec le rap, et on a même fait venir la France avec Serge Gainsbourg que l'on avait samplé... en gros, la musique adoucit les moeurs, et elle n'a pas de frontières : cela a toujours été un credo'' ajoute MC Solaar.
MC Solaar a pu enfin rééditer ses trois albums après un conflit de plusieurs années avec la maison de disque Universal qui en bloquait les droits.Il est en tournée tout cet été en Europe.