L'écureuil est un petit animal inoffensif, bien plus en tout cas que les Lions qui peuplent le continent, du Maroc au Sénégal en passant par le Cameroun. Lundi, la fédération béninoise de football a acté la décision de chercher un nouveau surnom pour son équipe nationale.
Écureuils ou Pythons, le Bénin se cherche un surnom
Après une année 2021 marquée par les échecs successifs dans les qualifications à la CAN puis au Mondial, le Bénin ne va pas seulement changer de sélectionneur.
Si le Français Michel Dussuyer est parti, le rongeur qui orne les maillots jaunes béninois va lui aussi devoir retrouver son nid. La Fédération béninoise de football a annoncé sa décision de faire évoluer la dénomination de l’équipe nationale. « A l’unanimité, les membres du Comité exécutif ont décidé du changement de nom Ecureuils » , a indiqué la FBF dans un communiqué.
La balle est désormais dans le camp des autorités. « Le Conseil des ministres va au moment opportun, analyser et apprécier, après certainement une large consultation nationale voire internationale » , indique encore l’instance dirigeante.
Depuis les années 1960, le choix des Écureuils comme animaux symboles de l’équipe nationale béninoise visait à refléter les ambitions d’un petit pays désireux d’aller loin et haut.
Récemment, l’attaquant Steve Mounié avait suggéré de choisir le python, «un serpent vu comme un symbole au Bénin. Il y a un temple du python au Bénin, il y a une grande culture autour du python.», avait-il argumenté.
En 2000, le Gabon avait lui aussi choisi de changer de surnom, les "Panthères" succédant alors au "National Azingo".
Lors de la dernière CAN au Cameroun, on retrouvait de nombreux félins comme les "Lions Indomptables" locaux, les "Lions de l'Atlas" marocain et les nouveaux rois d'Afrique, les "Lions de la Teranga" sénégalais. L es "Léopards" congolais avaient, eux, manqué leur qualification.
Beaucoup de rapaces également : les "Aigles de Carthage" tunisiens, les "Super Eagles" nigérians et les "Aigles" maliens ont régné dans le ciel du Cameroun en l'absence des plus dociles "Éperviers" togolais, "Cranes" (grues) d'Ouganda ou autres "Hirondelles" du Burundi. Les "Guêpes" du Rwanda n'ont, elles, encore piqué personne.
D'autres surnoms d'animaux sont directement hérités des déserts et savanes du continent : les "Scorpions" de Gambie et les "Fennecs" algériens côtoient ainsi les "Walya" (les bouquetins d'Abyssine) d'Éthiopie, Les "Menas" (antilope) du Niger, "Os Djurtus" (Les Lycaons) de Guinée-Bissau. "As Palancas Negras" (Les gazelles noires) angolaises ou encore les "Zèbres" du Botswana se repaissent tranquillement auprès des pachydermes continentaux, tout le monde connait les "Éléphants" ivoiriens ou le "Sily" guinéen.
Les eaux africaines regorgent également de bestioles impressionnantes comme les "Requins Bleus" du Cap-Vert ou "l es requins de la mer rouge" venus de Djibouti succèder aux "Cœlacanthes" (poisson préhistorique) comoriens. Leur présence est souvent discrète mais méfiance, dans les fleuves se cachent les "Crocodiles" du Lesotho et les "Crocodiles du Nil" soudanais.
Si les "Étalons" du Burkina Faso ont décidé de se cabrer dangereusement depuis quelques années, d'autres, comme les Béninois, peinent à faire trembleur leur adversaire à la simple évocation de leur dénomination. C'est le cas des "Zébus" de Madagascar ou des "Dodos" de Maurice.
Si la FBF venait à choisir le "Python", elle devra partager cette honneur avec des reptiles encore bien plus coriaces : les terribles "Mambas" du Mozambique.
Enfin...Le serpent le plus dangereux d'Afrique n'a, footballistiquement, que quatre éliminations au premier tour de la CAN et deux finales de coupe COSAFA accrochés à son tableau de chasse.