Ambiance festive à Ouagadougou. Des milliers de burkinabés se sont réunis pour clamer leur soutien indéfectible au nouveau président.
Burkina Faso : manifestation en soutien au président Sandaogo Damiba
"Vive le MPSR" , la junte du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, "Vive Damiba ", ont scandé les manifestants, majoritairement vêtus de maillots blanc et jaunes à l'effigie du nouvel homme fort du pays. Le chef du MPSR a été investi mercredi président du Faso par le Conseil constitutionnel.
"Nous sommes avec l'armée de jour comme de nuit. Nous sommes ici pour les encourager dans leur volonté de ramener la paix et la sécurité au Burkina Faso" , a lancé Tiendrebeogo Adama, l'un des principaux orateurs de la manifestation.
Contrairement aux rassemblements du temps du président Kaboré la plupart du temps réprimés par la police, la manifestation s'est déroulée sans incident et a été suivie par un grand concert avec une pléiade de musiciens burkinabè.
"Notre lutte qui a abouti à la fin du régime Kaboré a certes été parachevée par l'armée, mais elle doit répondre aux aspirations pressantes du peuple" , a prévenu Valentin Yambkoudougou, un des organisateurs.
"Nous n'avons jamais cessé de croire qu'il existait dans les rangs de notre armée des officiers pour surgir et porter un coup fatal au défunt régime, coupable d'innombrables malheurs qui frappent notre peuple et son lot d'atrocités", continue-t-il.
Les militaires ont fait "renaître l'espoir d'un avenir meilleur qui est gigantesque", mais ils ne doivent "pas s'endormir sur ses lauriers et nous y veilleront" , a de son côté déclaré Anaïs Drabo, membre du mouvement de l'organisation de la société civile Sauvons le Burkina.
Quelques drapeaux russes ont été brandis, afin de demander une alliance dans la lutte contre le terrorisme. Le 24 janvier, le lieutenant-colonel Damiba prenait le pouvoir du pays, en renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré.
"Pour nous, il s'agit de revoir nos accords avec la France pour une victoire rapide contre le terrorisme" , a ainsi affirmé Tiendrebeogo Adama.
Dans le sillage du Mali et du Niger voisins, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes qui a fait plus de 2 000 morts et plus de 1,5 millions de déplacés.