Le Premier ministre de transition malien Choguel Kokalla Maïga a défendu mardi soir la demande faite au Danemark de retirer ses forces spéciales en affirmant que plus personne n'irait "par procuration" dans son pays.
Choguel Maïga : "Personne ne viendra au Mali par procuration"
Bamako a demandé lundi au Danemark d'" immédiatement " retirer le contingent d'une centaine d'hommes récemment déployé au Mali pour participer à Takuba, une task force dont la France est à l'origine et destinée à accompagner les soldats maliens au combat face aux jihadistes.
Selon le gouvernement malien, "ce déploiement est intervenu sans son consentement".
" Nous sommes présents via une invitation claire du gouvernement de transition malien (...) avec nos alliés européens, la France en pointe ", a de son côté fait valoir le ministre danois des Affaires étrangères Jeppe Kofod, en marge d'un déplacement à Bruxelles.
A Bamako, le Premier ministre de transition malien Choguel Kokalla Maïga a déclaré mardi soir que " personne ne viendra plus au Mali par procuration. Avant, ça se faisait. Aujourd'hui, c'est fini ."
" Si quelqu'un doit venir au Mali, on se met d'accord là-dessus ", a insisté M. Maïga. "O_n a dit aux Danois : si vous voulez venir au Mali, c'est un engagement entre Danois et Maliens_", a-t-il ajouté.
L'existence de Takuba, inaugurée en mars 2020 par la France semble aujourd'hui menacée, d'autant que le bilan de neuf ans d'intervention est loin est d'être satisfaisant. En effet, les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ont conservé un fort pouvoir de nuisance malgré l'élimination de nombreux chefs. Et les violences se sont propagées dans le centre du pays puis au Burkina Faso et au Niger voisins, avant de descendre vers le sud, dans le nord de la Côte d'Ivoire, du Bénin et du Ghana.