Un acte de terrorisme intérieur, c’est ainsi que la police ougandaise a qualifié dimanche, l’explosion de samedi soir dans la banlieue de Kampala, la capitale qui a fait un mort et trois blessés. Aucune information n’a cependant été communiquée concernant l’identité des assaillants et leurs motivations.
Ouganda : l'explosion à Kampala, un "acte terroriste" pour la police
" L'explosion à Komambuga Road a été confirmée comme étant un acte intentionnel de terrorisme domestique. Trois hommes déguisés en clients sont arrivés au point de restauration qui appartient à Lule Samuel. Après avoir quitté les lieux, les trois suspects ont finalement fait exploser l'engin improvisé qui a fait quatre victimes au total. Ces quatre victimes se trouvaient dans un rayon de cinq mètres carrés. Pour l'instant, nos condoléances vont à la famille de l'une des personnes décédées, identifiée comme étant Emily Inaneza , une serveuse de 20 ans .", a déclaré Fred Enanga , porte-parole de la police ougandaise.
Plus tôt dimanche, le président ougandais, Yoweri Museveni avait indiqué sur Twitter : "il semble s'agir d'un acte terroriste, mais nous en retrouverons les auteurs", sans autre précision à leur sujet.
"La population n'a aucune crainte à avoir, nous viendrons à bout de cette criminalité comme nous sommes venus à bout des autres, commises par des porcs qui ne respectent pas la vie humaine", a ajouté le chef de l'Etat.
Le 8 octobre, le groupe Etat islamique avait revendiqué l’attaque contre un poste de police dans la zone de Kawempe , à quelques encablures du lieu de l’explosion de samedi.
En août, l'Ouganda a affirmé avoir déjoué un attentat suicide visant les funérailles nationales d'un haut gradé de l'armée, Paul Lokech , qui avait notamment mené la lutte en Somalie contre les rebelles islamistes shebab , liés à Al-Qaïda, en tant que commandant de l'opération de l'Union africaine dans ce pays, l' Amisom .
Il avait également participé en République démocratique du Congo, à une opération de l'armée ougandaise contre les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle musulman apparu en Ouganda mais qui a fait souche depuis près de 30 ans en RDC, où il est accusé d'avoir tué des milliers de civils.
Le président ougandais avait imputé cette tentative d'attentat aux "terroristes ADF".