A cinq jours du vote, les rebelles s'emparent de Bambari

Bambari aux mains des rebelles   -  
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Jerome Delay/AP

À moins d’une semaine des élections présidentielles et législatives du 27 décembre, la République centrafricaine est en proie à des violences de groupes armées.

Mardi, des rebelles se sont emparés de Bambari, la quatrième ville du pays, à 380km de Bangui la capitale, selon le maire local, le gouvernement et des sources de l'ONU.

Aucune violence n'auraient été perpétrées contre des civils; mais les combats entre les forces de l'ordre et les rebelles se sont déclenché en fin de matinée le mardi 22 décembre.

Selon des témoins ils s'agiraient des rebelles de la coalition des patriotes centrafricains (CPC); en position depuis 24 heures qui auraient lancé l’assaut vers 10 heures contre es forces de sécurité déployées sur la zone pour protéger les civils.

Les Centrafricains expriment leur frustration face au manque de sécurité dans le pays, quelques jours avant le scrutin de dimanche.

"Les groupes armés qui sont là, qui dérangent tout le monde, cela crée des tensions. Il y a de la peur et elle règne dans le cœur des gens dans la capitale. Les groupes armés qui sont là, qui embêtent par ci par là, et donc ça crée une tension. La peur est là et règne dans le cœur des gens dans la capitale. " déclare Evodi Pakolomekenge, étudiante en journalisme.

"Je veux aller voter parce que la guerre n'est pas bonne. La guerre n'apporte pas le développement, la guerre détruit. Nous, les jeunes, nous devons être l'avenir de demain, nous devons être prudents" déclare Papin Tungumara, résident de Bangui.

"Peut-on vraiment développer un pays par la guerre ? A mon avis, non. S'il y a des problèmes, asseyons-nous autour d'une table et discutons. Et dans les négociations, bien sûr, chaque partie est d'accord pour gagner et aussi pour perdre. Est ce qu'on peut vraiment développer un pays par la guerre ? A mon avis, non" , s'interroge Lucie Abatumu, professeure à la faculté des sciences de l'université de Bangui.

L'attaque fait suite aux accusations du gouvernement, le week-end dernier, selon lesquelles l'ancien président François Bozize chercherait à monter un coup d'État avec des groupes armés à l'approche des élections.

La violence a diminué depuis la signature d'un accord de paix en février 2019, mais les deux tiers du territoire restent occupés par des groupes armés.

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