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Le Royaume-Uni pas l'abri de l'épidémie de Mpox

Cette image colorisée au microscope électronique fournie par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases en 2024 montre des particules du virus Mpox   -  
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AP/AP

Royaume-Uni

Alors que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que les épidémies de variole en cours en République démocratique du Congo et dans d'autres régions d'Afrique constituaient une urgence mondiale, Chloe Orkin, professeur à l’Université de Londres, a exprimé son inquiétude concernant la propagation inévitable de cette nouvelle souche au Royaume-Uni.

Selon elle, "il est inévitable que cette nouvelle souche de la variole, qui a débuté en 2024 en République démocratique du Congo, mais qui s'est maintenant répandue dans au moins neuf pays voisins, arrive au Royaume-Uni par le flux des voyages internationaux."

Cependant, elle nuance ses propos en affirmant que cette arrivée ne signifiera pas nécessairement une large propagation dans le pays. Elle explique que "nous avons la capacité de diagnostiquer et de rechercher les contacts, ainsi que de vacciner les personnes qui ont été exposées à la maladie", ce qui laisse espérer une meilleure gestion de l'épidémie sur le sol britannique.

L'épidémie de variole de 2022, qui s'était déclarée dans plus de 70 pays, avait pu être ralentie en quelques mois grâce aux programmes de vaccination et aux médicaments mis à disposition des populations à risque dans les pays riches.

Pourtant, cette fois-ci, la situation est plus préoccupante car "le stock de vaccins est insuffisant pour aider les pays les plus touchés", souligne le professeur Orkin. En effet, bien que la déclaration d'une urgence de santé publique de portée internationale permette l'homologation d'urgence du vaccin dans ces pays, la situation reste critique.

Elle précise : "Il y a eu quelques promesses de dons provenant des stocks en Europe et aux États-Unis. Mais il ne s'agit que d'environ 250 000 doses, alors que des millions de doses sont nécessaires." Le professeur Orkin regrette également que "l'entreprise qui fabrique le vaccin ne le commercialise pas en Afrique et affirme qu'elle s'appuiera sur des dons à ces pays. Mais les besoins se chiffrent en dizaines de millions de doses."

Le Congo et plusieurs autres pays africains sont particulièrement touchés, avec 96 % des cas et des décès enregistrés dans cette région. Bien que les autorités congolaises aient demandé 4 millions de vaccins aux donateurs, elles n'en ont encore reçu aucun, ce qui souligne l'ampleur du défi sanitaire à relever dans ces pays déjà vulnérables.

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