Afrique du Sud
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rencontré jeudi les hauts responsables du Congrès national africain (ANC) après que le parti a perdu la majorité qu’il détenait à l’issue des élections de la semaine dernière.
Réuni à Johannesburg, le comité exécutif national de l’ANC tente ainsi de résoudre les divergences dans les rangs du parti quant à la direction à prendre.
Le Congrès National africain reste le plus grand parti avec 40% de voix obtenues au Parlement et a maintenant besoin d'une forme d'accord avec d'autres pour réélire le président Cyril Ramaphosa pour un dernier mandat.
"Nous nous attendons à une discussion sobre et à un engagement basé sur l'expérience d'autres pays dans le monde qui se sont trouvés dans la même situation que la nôtre. Nous n'avons jamais envisagé qu'au niveau national, nous ne réfléchissions pas, mais que nous nous trouvions dans une situation où nous devrions parler de coalitions et de tout cela. Il s'agit donc de propositions qui ne sont pas gravées dans le marbre. Les membres du NEC (National Executive Committee) ne sont pas des robots. Ils sont autorisés à s'exprimer", a expliqué Fikile Mbalula, secrétaire général de l'ANC.
L’éventualité d’une coalition entre l'ANC et le parti centriste DA qui a obtenu 21% des voix au Parlement s'est heurtée à la résistance des structures de base de l'ANC, ainsi que de certains de ses alliés politiques, comme le congrès des syndicats sud-africains.
"La majorité des Sud-Africains n'a pas voté pour les partis qui font partie du pacte « moonshot », ou quel que soit le nom qu'ils se donnent. La majorité des Sud-Africains ont voté pour des partis progressistes qui défendent les intérêts des Sud-Africains noirs. Et ces différents partis, certains d'entre eux, que je considère comme des ramifications de l'Alliance démocratique (DA), qui ont été créés dans le but d'obtenir le vote des Noirs pour la DA, ont été rejetés par la population", a déclaré Kay Sexwale, membre de l'ANC et manifestant.
L'ANC a indiqué qu'il penchait pour un gouvernement d'unité nationale qui rassemblerait de nombreux partis politiques dans le cadre d'un accord général, plutôt que pour une coalition directe avec le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA).
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