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RDC : le M23 reste sur ses positions malgré un appel au retrait

Les rebelles du M23 se retirent des zones de Masisi et Sake dans la ville de Sake à l'est du Congo, à environ 27 km à l'ouest de Goma, vendredi 30 novembre 2012.   -  
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Jerome Delay/AP

République démocratique du Congo

Les rebelles de la République démocratique du Congo ont continué à occuper des positions stratégiques dans l'est du pays jeudi, jour où les militants du M23 étaient censés se retirer dans le cadre d'une initiative de paix régionale.

Parmi ces sites clés figure la ville de Bunagana, à la frontière ougandaise, où un contingent ougandais de la force régionale de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est (CAE) a de nouveau retardé son déploiement pour assurer le retrait des rebelles.

Tôt jeudi, une délégation de l'EAC a quitté Goma, la principale ville de l'est du pays, conduite par le commandant de la force, le général kenyan Jeff Nyagah.

Dans l'après-midi, l'entrée des soldats ougandais semblait imminente, mais après avoir assisté à une réunion entre l'EAC et le M23, le général Nyagah a indiqué en début de soirée, sans explication, que leur arrivée était désormais prévue pour vendredi.

Le déploiement était initialement prévu pour mercredi. Un contingent du Soudan du Sud était également prévu mais n'est toujours pas arrivé.

Les rebelles du M23 ont conquis des pans entiers de territoire dans l'est de la RDC depuis qu'ils sont sortis de leur sommeil à la fin de l'année 2021 et ont presque encerclé le centre commercial de Goma.

Bunagana, un carrefour commercial à la frontière ougandaise, a été la première prise importante des rebelles, tombant aux mains du M23 en juin de l'année dernière. Depuis, les rebelles se sont emparés d'autres villes dans les régions de Rutshuru et de Masisi.

Les sept pays de la CAE ont décidé en juin dernier de créer une force militaire, en plus de la force de l'ONU (MONUSCO), dans le but de ramener la paix dans l'est du Congo, qui est en proie à la violence armée depuis près de 30 ans.

Le chef des droits de l'homme de l'ONU a dénoncé jeudi la flambée de violence dans l'est de la République démocratique du Congo, où les violences sexuelles sont endémiques et où plus de 1 300 personnes, dont plus de 100 enfants, ont été tuées depuis le mois d'octobre.

Les insurgés du M23, ainsi que les Forces démocratiques alliées de tendance islamiste, une milice notoire appelée CODECO et les groupes armés Zaïre et Nyatura, continuent de "perpétrer des attaques ignobles contre la population civile en toute impunité", a déclaré Volker Turk à Genève.

Le 30 mars devait marquer la fin du retrait de "tous les groupes armés", selon un calendrier adopté mi-février par l'EAC. De plus, après plusieurs autres annonces non tenues, un cessez-le-feu aurait dû entrer en vigueur le 7 mars, mais n'a pas été respecté.

Le M23 a annoncé son retrait de certaines localités, mais ces annonces ont été qualifiées de "diversion" par l'armée congolaise.

La RDC affirme que le M23 est soutenu par le Rwanda voisin. Des experts indépendants des Nations unies, les États-Unis et plusieurs autres pays occidentaux ont également conclu que le M23 était soutenu par le Rwanda, bien que Kigali nie cette accusation.

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