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L'armée de terre sud-africaine dénonce les coupes budgétaires

Afrique du Sud

L’armée sud-africaine a déclaré mardi que les restrictions budgétaires avaient entravé sa capacité de défense dans son pays et sa capacité à participer à des opérations de maintien de la paix à l’étranger.

Le général Lindile Yam, général en chef de l’armée nationale, a vivement critiqué le gouvernement pour cette pénurie de fonds, affirmant que l’armée avait même du mal à acheter des uniformes.

“Il y a un danger qui se rapproche, et personne ne semble s’en rendre compte. Même l’intelligentsia de ce pays ne semble pas à la hauteur pour s’en charger.” À prévenu le Général.

M. Yam à indiqué que le budget de la défense de l’armée représentait 28 % du PIB pendant l’apartheid, mais qu’il a été réduit à moins de 1 % du PIB.

Quelques jours plus tôt, le ministre de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, déclarait que les problèmes de financement étaient dus au fait que le gouvernement post-apartheid donnait la priorité aux dépenses consacrées aux communautés noires pauvres et jusqu’alors négligées.

En tant que puissance militaire africaine, l’Afrique du Sud a déployé des troupes dans le cadre d’opérations de maintien de la paix en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région du Darfour au Soudan.

Il déploie actuellement environ 1 300 soldats dans le cadre d’une brigade d’intervention de l’ONU déployée dans la région de l’est de la RDC, déchirée par les conflits. Son armée a également aidé à la logistique des élections dans des pays tels que Madagascar.

“Nous avons été aux Comores, on a été dans nombre d’endroits, nous avons aidé pour les élections dans d’autres pays, Madagascar, la RDC et tout cela. Mais nous n’avons pas la capacité de le faire en ce moment. Nous ne pouvons pas. Donc nous allons également perdre notre crédibilité, nous la nation de la renaissance africaine [expression utilisée par Thabo Mbeki, NDLR].” Défend-il.

Yam, qui a pris le commandement de l’armée il y a deux ans, a déclaré que l’Afrique du Sud n‘était pas à l’abri d’attaques extrémistes, soulignant une insurrection islamiste qui a éclaté il y a un an au Mozambique voisin.
“Regardez ce qu’il se passe chez nos voisins, au Mozambique. Des terroristes, qui coupent la tête des gens en plein village. Si c’est au Mozambique, c’est comme si c‘était ici ! Et on fait quoi, on attend que ça nous arrive ?”

Le pays reste dans l’attente du budget à mi-parcours que va présenter mercredi, le nouveau ministre des Finances, Tito Mboweni.

AFP

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