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CeaseFire, l'ONG qui tente d'en finir avec la criminalité à Cape Town

Afrique du Sud

Hanover Park, petit quartier de Cape Town, en Afrique du Sud. 45 000 habitants y vivent et près de 80 personnes meurent chaque année du fait des violences entre gangs rivaux.

CeaseFire est une ONG locale qui tente d‘établir le contact avec ces gangs, dans le but de limiter, pour ne pas dire stopper leurs violences. Ce projet, lancé il y a six ans, s’inspire d’un autre, développé à Chicago.

“Il y a déjà eu deux morts par balles aujourd’hui, et il n’est que trois heures (de l’après-midi)”, révèle Raymond Swartz, coordinateur du programme CeaseFire Hanover Park. Ces données qui donnent froid dans le dos, plante le lugubre décor qui prévaut dans ce quartier de Cape Town.

Financé par la ville de Cape Town, CeaseFire emploie des anciens gangsters comme Nealon Peterson (ancien membre de gang et médiateur pour l’ONG CeaseFire à Hanover Park) et est doté d‘équipement de pointe, qui lui permet de suivre les fusillades en temps réel.

“Avant de lancer une attaque, le chef du groupe vient me parler, et on essaye de trouver un moyen pour éviter les violences”, confie Nealon Peterson.

Selon CeaseFire, le niveau de la criminalité a baissé de 26 % à Hanover Park depuis l’année dernière. Une aide précieuse pour les médiateurs, qui de leur côté essayent de tisser des liens avec les membres des gangs.

Professeur Mark Shaw, directeur du centre d‘études en criminologie, université de Cape Town : “il n’existe pas une réponse unique à la violence des gangs. CeaseFire est l’un des moyens mis en place pour essayer de parler avec les membres au sein de ces groupes, et quel meilleur moyen pour cela que des gens qui viennent de ce système, qui ont les connections et une certaine crédibilité dans le milieu ? Ils peuvent parler avec ceux que la ville n’arrive pas à atteindre.”

Mais le projet ne fait pas l’unanimité. Il est critiqué par des hommes politiques locaux, qui y voient là des liens ainsi créés avec les chefs des gangs. Ces élus locaux craignent de même une forme de légitimation de l’activité criminelle de ces chefs de gang.

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