Fin septembre 2025, l’État sénégalais a enregistré des dépenses ordinaires de 3 220,8 milliards de francs CFA, représentant 72,7 % des crédits de la Loi de finances rectificative.
Sénégal : des fragilités budgétaires persistantes en 2025
Bien que le déficit budgétaire atteigne 4,88 % du PIB, ce chiffre reste sous l'objectif annuel de 7,82 % mais dépasse le critère UEMOA de 3 %. L'État œuvre à une consolidation budgétaire lente, dans l'absence d'accord récent avec le FMI et avec une notation souveraine diminuée par S&P et Moody’s.
Les dépenses se caractérisent par des rigidités majeures : la masse salariale, qui s'élève à 1 082,8 milliards de francs CFA, occupe 33,6 % des dépenses ordinaires, augmentant de 3,7 %. Les charges de la dette atteignent 705,7 milliards, concentrées à 78 % sur la dette extérieure. De plus, les subventions énergétiques en hausse de 51,4 % atteignent 411,6 milliards, creusant les transferts à 36,3 %.
Les investissements, s'élevant à 1 092,2 milliards, sont principalement financés à l'extérieur et devraient voir un rattrapage en fin d'année. Côté recettes, l'État a mobilisé 3 254 milliards, soit 69,7 % des objectifs annuels, grâce à une hausse des recettes fiscales de 7,6 %.
En conclusion, malgré un déficit mieux contrôlé, le Sénégal débat de nombreux défis : soutenabilité de la dette, cumul des charges, augmentation des transferts, et limitations en investissements intérieurs.