En marge de la COP30, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) appelle les dirigeants mondiaux à renforcer la protection des droits des personnes les plus exposées aux impacts du changement climatique : migrants, déplacés internes, peuples autochtones et communautés locales.
COP : l’OIM alerte sur l’urgence de protéger les déplacés climatiques
L’Agence des Nations Unies pour les migrations a lancé vendredi un appel appuyé aux responsables politiques réunis à la COP30, exhortant les gouvernements à agir de manière concertée pour défendre les droits des populations affectées par la crise climatique.
« Les systèmes d’alerte précoce, les dispositifs de résilience et les moyens de subsistance dans les zones à haut risque sont essentiels pour soutenir le droit de rester », a déclaré Ugochi Daniels, directrice générale adjointe de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en marge de la conférence sur le climat.
Elle souligne que nombre de personnes déplacées souhaitent avant tout pouvoir rentrer chez elles. « Mais les maisons qu’elles ont connues, les moyens de subsistance qu’elles avaient, ont été affectés par le climat. Il s’agit donc de renforcer leur résilience », a-t-elle expliqué.
Selon Daniels, cette édition de la conférence pourrait marquer un tournant pour les plans nationaux d’adaptation et pour le financement climatique. « Il faut désormais passer à la mise en œuvre. La mobilité humaine doit être au centre des priorités », a-t-elle insisté.
L’acteur mexicain et ambassadeur de bonne volonté du HCR, Alfonso Herrera, qui affirme avoir été témoin des déplacements climatiques en Amérique latine, a rappelé que « nous parlons de voix qui n’ont pas été entendues. Cette conférence leur offre la possibilité d’exprimer ce qui compte pour elles ».
Ugochi Daniels a également souligné que les négociations climatiques doivent rappeler que l’action climatique ne vise pas seulement à protéger les écosystèmes, mais aussi à « protéger des vies, préserver la dignité et faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte ».
La Conférence des Parties à la CCNUCC, dans son édition 2025, se tient jusqu’au 21 novembre et devrait déboucher sur des engagements renforcés en matière d’adaptation et de financement climatique.