RDC-Rwanda : l’ONU appelle au respect des accords de paix

Le président Donald Trump pose aux côtés des ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais, le 27 juin 2025.   -  
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L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, M. Xia Huang, a déploré la persistance des combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Prenant la parole devant le Conseil de sécurité , M. Xia Huang a déclaré que « les évolutions importantes enregistrées ces derniers mois sur le plan diplomatique laissent entrevoir un réel espoir pour l’établissement d’un cessez-le-feu », mais il a regretté que celui-ci « ne soit pas respecté ». Après une brève accalmie, a-t-il observé, « la détérioration de la situation sur le terrain laisse entrevoir une tendance dangereuse qui risque de menacer la stabilité régionale ».

L’Envoyé spécial a appelé au respect des engagements pris dans le cadre de l’accord de Washington et de la déclaration de Doha, soulignant la nécessité d’un « soutien politique et technique accru » pour leur mise en œuvre. Il a également insisté sur l’importance d’une « médiation africaine unifiée et efficace » et rappelé que l’Accord-cadre d’Addis-Abeba demeure un outil central pour traiter « les causes profondes et structurelles du conflit ».

Le représentant de la RDC a confirmé la dégradation de la situation sécuritaire, notamment à Uvira, dans le Sud-Kivu, qualifiant la région de « volcan fumant qui pourrait exploser à tout moment ». Il a dénoncé « le non-respect des engagements du Rwanda et de ses supplétifs du M23 », citant le rapport du Groupe d’experts de l’ONU qui « met en évidence le lien structurel entre le M23 et le Rwanda ».

Il a réaffirmé que « la cessation des hostilités, le retrait des troupes rwandaises, la fin de leur appui au M23 et la restauration de l’autorité de l’État congolais sur toutes les zones occupées constituent des conditions non négociables pour une paix véritable ». Le délégué a également plaidé pour la mise en place d’un mécanisme de traçabilité de l’or provenant des zones de conflit, à l’image du Processus de Kimberley.

De son côté, le représentant du Rwanda a rappelé que « l’accord de Washington et la déclaration de Doha représentent des mesures essentielles pour parvenir à la paix », tout en appelant à « laisser le temps nécessaire à leur mise en œuvre sans interférences extérieures ».

Les États-Unis, facilitateurs de l’accord de Washington, ont salué « une avancée majeure » et appelé la RDC et le Rwanda à « respecter leurs obligations, à s’abstenir de tout acte ou discours agressif et à régler leurs différends par le biais du Comité de surveillance conjointe ».

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