Madagascar : nouvelle journée de manifestations

Des manifestants protestant contre les coupures chroniques d'électricité et d'eau affrontent la police anti-émeute à Antananarivo, Madagascar, mardi 30 septembre 2025.   -  
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Les militants pro-Rajoelina se sont réunis samedi par milliers. Partis de plusieurs quartiers de la capitale avec des banderoles imprimées par leurs chefs de quartiers, les partisans du président de la république ont rejeté toute idée de coup d’état.

“On a de l’eau, on a de l’électricité, ça fonctionne très bien. Mais laissez mes enfants aller à l’école", déclare une manifestante pro-Rajoelina.

Un jeune militant Gen Z, venu tout seul à la manifestation favorable au pouvoir en place, s'est vu très vite refoulé.

“Quand c’est nous qui voulons faire des manifestations pacifiques comme cela, on nous interdit d’aller dans les rues. Mais comme vous le voyez ici, il n’y a pas de militaires, il n’y a pas de gendarmes, il n’y a rien en fait. Ça ce n'est pas la démocratie ça. Quand c’est au tour d'Andry Rajoelina de réunir les gens comme ça, il n’y a pas de problème en fait, mais quand c’est nous, il y a beaucoup de problèmes. On reçoit des gaz lacrymogènes, on nous tire dessus avec des balles réelles”, affirme Malick Sulleyman, étudiant et manifestant Gen Z.

Les manifestants Gen Z qui mènent la contestation contre le régime d'Angry Rajoelina depuis plusieurs jours maintenant, tentent également de se faire entendre, mais ils trouvent en face un mur de force de l'ordre, avec qui la conversation passe difficilement.

“Pourquoi vous ne nous répondez pas, on vous pose une simple question. Les Malgaches n’ont pas le droit de parler aujourd’hui ? On nous bâillonne la bouche ?”

“On n’en peut plus de la dictature. Le peuple malgache souffre. Il faut écouter la voix du peuple, parce que le peuple souffre”, indique une manifestante Gen Z.

Ces événements ont fait au moins 22 morts et plusieurs centaines de blessés depuis le 25 septembre, selon l'ONU, qui condamne "l'usage disproportionné de la force pour réprimer les manifestations à Madagascar". Des chiffres contestés par le ministère des Affaires étrangères malgache.

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