Le climat politique au Sénégal connaît de nouveaux remous suite à la décision de la Cour suprême de maintenir la condamnation pour diffamation d'Ousmane Sonko, leader du parti Pastef.
Sénégal : la justice confirme la condamnation d'Ousmane Sonko pour diffamation
Face à cette situation, ses avocats ont exprimé leur mécontentement, soulignant que cette condamnation avait initialement rendu Sonko inéligible à l’élection présidentielle.
Le 1er juillet, la plus haute instance judiciaire du pays a rejeté le recours déposé par l’équipe juridique de Sonko. Ceux-ci avaient contesté une possible irrégularité procédurale liée à sa condamnation en janvier 2024, où Sonko avait été accusé d'avoir diffamé Mame Mbaye Niang, alors ministre du Tourisme. Cette décision judiciaire requiert également le paiement d’une amende de 300 millions de francs CFA.
Statut politique et éligibilité
Malgré cette confirmation, Ousmane Sonko reste éligible pour participer à la vie politique sénégalaise. La raison en est la loi d’amnistie adoptée en mars 2024, et modifiée en avril 2025, qui couvre des infractions commises durant certaines périodes de troubles. Cette amnistie lui a non seulement permis de voter mais aussi de se présenter aux législatives de novembre 2024.
Réactions et appel à la révision de procès
Suite à cette décision, Ousmane Sonko s’est exprimé sur les réseaux sociaux, critiquant sévèrement le système judiciaire sénégalais et promettant de rouvrir son procès. Selon lui, des éléments nouveaux pourraient renverser la décision initiale. Ses avocats ont adressé une requête au ministère de la Justice, basée sur un rapport de l’Inspection générale des finances révélant de possibles irrégularités dans la gestion financière par Mame Mbaye Niang, l'ex-ministre qu'il avait accusé.
Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a désormais la responsabilité d'accepter ou de rejeter la demande de révision, sans échéancier précis pour sa réponse.