Kenya : le tribunal ordonne 15 jours d'enquête sur l'agression d'un colporteur

Les officiers de police kenyans Duncan Kiprono, à gauche, et Klinzy Barasa, à droite, accusés d'avoir agressé et abattu le colporteur Boniface Kariuki lors d'une manifestation   -  
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Un tribunal kenyan a donné jeudi 15 jours aux inspecteurs pour mener à bien leur enquête sur deux policiers soupçonnés d'avoir tiré sur un marchand ambulant et de l'avoir blessé lors des dernières manifestations de rue liées à la mort d'un blogueur en garde à vue.

Les policiers ont été traduits en justice deux jours après l'agression de Boniface Kariuki, 22 ans, qui a déclenché une nouvelle vague de colère et de fureur à la suite de plaintes persistantes contre les brutalités policières.

Les officiers resteront en détention jusqu'au 3 juillet.

"Les deux défendeurs seront placés en détention provisoire au poste de police de Capitol Hill pour une période de 15 jours.", a déclaré Benmark Ekhubi, magistrat.

Alors que des centaines de manifestants affrontaient la police à Nairobi, M. Kariuki aurait été pris dans une confrontation avec deux officiers. L'un d'eux, qui avait dissimulé son visage avec un masque, lui a tiré une balle dans la tête alors qu'il s'éloignait.

Lors de leur comparution devant le tribunal, ils ont dissimulé leur visage avec un masque, ce qui a suscité des plaintes de la part de militants.

"J'ai comparu dans cette affaire pour les défendeurs, plutôt pour les accusés. L'accusation n'était pas prête, elle voulait plus de jours pour que les enquêtes soient menées. Nous avons convenu d'un commun accord que les enquêtes devaient être menées. A partir de là, l'affaire sera évoquée le 3 (juillet), date à laquelle nous nous présenterons devant le tribunal pour que l'affaire démarre.", a indiqué Abdirazak Mohammed, avocat des accusés.

L'année dernière, plusieurs militants et manifestants ont été enlevés et tués par la police kenyane lors de manifestations contre la hausse des impôts. Ces manifestations ont donné lieu à des appels à la destitution du président William Ruto.

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