Environ 450 000 personnes qui étaient déjà confrontées à la famine et à des niveaux de violence terribles ont été forcées de fuir les camps d'El Fasher et de Zamzam au cours des dernières semaines. Parmi eux, 300 000 personnes se sont réfugiés à Tawila, au cours de la semaine dernière.
Soudan : près de la moitié de la population est confrontée à une faim aïgue
Le Programme alimentaire Mondial au Soudan est parvenu à intensifier et a envoyé ses premiers convois dans la ville après deux ans de guerre.
Le mois dernier, 270 000 personnes à El Fasher et Zamzam avaient reçu une aide du PAM.
« Nous envoyons nos enfants courir après les camions qui distribuent de la nourriture, juste pour avoir quelque chose à manger. Nous n'avons même pas accès à de l'eau propre ou à du matériel de couchage de base comme des nattes ou des matelas. Ils ont volé nos sept ânes. Nous sommes dans une situation désespérée, surtout les enfants. », a déclaré Asia Mohammed Bahr Aldain Husain, 55 ans, déplacée à de nombreuses reprises avec ses enfants en raison des combats, et plus récemment du camp de Zamzam.
La saison des pluies qui approche peut rendre les convois en provenance du Tchad extrêmement difficiles car les routes deviennent impraticables.
Le PAM a mobilisé de l'aide pour atteindre les populations dans différentes parties du Darfour et de l'État du Nord.
« La saison des pluies arrive à grands pas et nous sommes engagés dans une course contre la montre pour prépositionner de la nourriture dans les zones qui seront coupées du monde lorsque les pluies arriveront. Pendant les pluies de l'année dernière, nous avons constaté une forte augmentation de la faim et des épidémies. Pour l'instant, nous venons en aide à quatre millions de personnes, mais nous devons augmenter cette aide pour atteindre au moins sept millions de personnes dans les mois à venir. Pour ce faire, nous avons besoin d'un financement plus important, sinon nous réduirons notre aide au moment même où nous devons l'intensifier. », a alerté Sean Hughes, coordinateur régional des urgences du PAM au Soudan.
Le plus inquiétant est que l'agence d'aide pourrait être confrontée à des ruptures d'approvisionnement dans les mois à venir, ce qui pourrait entraîner une réduction de l'aide, à moins qu'un financement urgent ne soit reçu