Plus de 60 000 réfugiés soudanais sont arrivés au Tchad depuis le mois dernier après avoir fui le conflit dans la région du Darfour voisin, selon Filippo Grandi, Haut-Commissaire pour les réfugiés, Nations Unies.
Darfour : plus de 60 000 réfugiés soudanais fuient vers le Tchad
Selon Filippo Grandi, Haut-Commissaire pour les réfugiés, Nations Unies, "rien que le mois dernier, 60 000 nouveaux réfugiés sont arrivés au Tchad" .
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La grande majorité des nouveaux arrivants sont des femmes et des enfants.
Beaucoup atteignent la frontière dans des conditions horribles, après avoir marché sur de longues distances et en arrivant dans un pays aux ressources limitées.
« Nous n'avions rien à manger chez nous, une partie de ma maison a été brûlée. Avant notre départ, sept personnes ont été tuées devant chez nous. Les nuits ont toujours été terrifiantes pour nous, il y a tellement de gens qui ont été tués.[...]j'ai perdu tous mes biens précieux. Au départ, nous ne vivions pas à El-Geneina. Nous étions à quelques kilomètres d'El-Geneina où nous élevions du bétail, des chèvres et des volailles. Nous avons tout perdu.», a déclaré Miryam Idriss Adam, réfugiée soudanaise.
Depuis le début de la guerre au Soudan il y a 18 mois, ce sont plus de 680 000 Soudanais qui ont trouvé refuge au Tchad à ce jour.
Le pays est confronté à l'afflux de réfugiés le plus important de son histoire, ayant accueilli plus de réfugiés qu'il ne l'avait fait au cours des deux dernières décennies.
Le Tchad est l'un des pays les moins développés au monde, avec une économie faible et des infrastructures médiocres. Il est aux prises avec un mélange de conflits, de changement climatique et d'insécurité alimentaire.
Le Soudan est devenu la plus grande crise de déplacement au monde. Près de 3 millions de personnes ont fui vers les pays voisins depuis que la guerre a éclaté en avril 2023. Plus de 8 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays, dont 200 000 réfugiés qui ont été contraints de quitter leur foyer pour se mettre à l'abri dans certaines régions du pays.
En l'absence d'une solution politique, les combats continueront à provoquer de nouveaux déplacements, menaçant de déstabiliser l'ensemble de la région