Les tensions entre la Somalie et l’Ethiopie ont franchi un nouveau cap ces dernières semaines.
ONU : la Somalie accuse l'Ethiopie de violer sa souveraineté
Vendredi, à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, la question du portuaire était au cœur du discours du Premier ministre somalien, Hamza Abdi Barre, a insisté sur le respect de l'intégrité et la souveraineté de son territoire.
« La Somalie est actuellement gravement menacée par les récentes actions de l'Éthiopie qui viole de manière flagrante, notre intégrité territoriale. Les tentatives de l'Éthiopie d'annexer des parties de la Somalie sous prétexte de garantir l'accès à la mer sont à la fois illégales et inutiles. Les ports somaliens ont toujours été accessibles aux activités commerciales légitimes de l'Éthiopie, ce qui témoigne de notre engagement en faveur du commerce et de la coopération au niveau régional », a déclaré le Premier ministre somalien, Hamza Abdi Barre.
Addis-Abeba et la région séparatiste somalienne du Somaliland ont signé un accord qui prévoit un accès à la mer pour l’Ethiopie - Mogadiscio y voit un acte de guerre.
Il a ajouté : « Ces actions ne sèment pas seulement la division à un moment où la Somalie s'efforce de parvenir à la paix et à la cohésion, mais servent également de propagande à des groupes terroristes comme Al-Shabaab, qui exploitent les provocations éthiopiennes pour recruter et radicaliser des individus vulnérables. Un tel recours au mensonge constitue un risque important pour la sécurité et la stabilité de l'ensemble de la Corne de l'Afrique ».
« La Somalie affirme sa souveraineté et son droit de défendre son intégrité territoriale et appelle l'Éthiopie à cesser ses provocations et à se conformer au droit international », a déclaré M. Barre.
Les efforts déployés par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed pour s'assurer un accès à la mer via la région somalienne semi-autonome du Somaliland ont suscité la colère des autorités somaliennes, qui considèrent cette initiative comme un acte d'agression.