Kenya : Amnesty demande une enquête sur la répression policière

Un officier de police poursuit des manifestants lors d'une manifestation à Nairobi, Kenya, mardi 23 juillet 2024.   -  
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Amnesty appelle à la création d'une commission chargée d'enquêter sur les décès survenus lors des manifestations au Kenya

12 000 signatures ont été rassemblées par Amnesty International pour exiger une enquête judiciaire sur l’usage illégal de la force par la police au Kenya, lors des manifestations de juin dernier. L’annonce a été faite ce mercredi par l’ONG, qui dénonce une répression violente.

Le 25 juin, des manifestations antigouvernementales, d'abord pacifiques, dégénèrent après que des protestataires pénètrent dans l’enceinte du Parlement.

La police ouvre alors le feu à balles réelles. Bilan : six morts, des centaines de blessés. Une réaction qu’Amnesty qualifie d’« excessive et non-nécessaire ».

L’ONG, en collaboration avec la Law Society of Kenya, a analysé des vidéos et interrogé de nombreux témoins.

Selon leurs conclusions, la police aurait utilisé des grenades lacrymogènes et des armes à feu contre des manifestants non armés.

Certains agents n’étaient ni en uniforme, ni identifiables.

Hier, devant le ministère de la Justice, des mères de victimes ont remis une liste des personnes tuées. Les autorités kenyanes, elles, parlent d’une réponse face à des « criminels ». Mais selon des organisations de défense des droits humains, au moins 60 personnes ont été tuées et des dizaines restent portées disparues.

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