La répression des manifestants ont contraint le président du Bangladesh à dissoudre son Parlement. Un nouveau gouvernement intérimaire devrait être bientôt formé.
Bangladesh : le Parlement dissous, les étudiants en appellent à Yunus
Après un mois de révoltes au Bangladesh, les manifestants ont obtenu la dissolution du Parlement ce mardi, ouvrant la voie à de nouvelles élections pour remplacer la Première ministre Sheikh Hasina.
À la tête du pays depuis 15 ans, elle a démissionné et fui le territoire après des semaines de mouvement de contestation d’une violence sans précédent.
La révolte a débuté en juillet dernier avec des manifestations antigouvernementales à l'initiative d'un collectif étudiant appelé "Etudiants contre la discrimination". Les jeunes militants se sont mobilisés pour protester contre la réinstauration en juin de quotas dans la fonction publique, jugés discriminants.
Suite à la démission de la première ministre, un des organisateurs des manifestations a appelé à ce que le lauréat du prix Nobel de la paix Muhammad Yunus soit nommé à la tête d'un nouveau gouvernement intérimaire.
"Je pense que le prochain dirigeant du pays devrait prendre exemple sur les étudiants et leur dire que si quelqu'un devient un traître corrompu et s'implique dans des activités non sociales ou prend une décision contre le pays, il devra subir le même sort. Nous voulons qu'ils tracent l'avenir en gardant à l'esprit le pays", a fait savoir l'étudiant Mohammad Jahirul Islam.
L'organisatrice des manifestations, Nahid Islam a déclaré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux que les dirigeants de la manifestation étudiante avaient déjà parlé avec Muhammad Yunus.
L'économiste bangladais a consenti à prendre le relais compte tenu de la situation actuelle du pays, selon la militante.