Le Burkina Faso pourrait bientôt criminaliser l'homosexualité

Une affiche sur laquelle on peut lire "Gays Africains Emigration" lors d'une manifestation marquant la Journée mondiale des réfugiés, à Madrid, le 20 juin 2016   -  
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« Dorénavant l’homosexualité et les pratiques assimilées sont interdites et sont punies par la loi » au Burkina Faso, a fait savoir le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala.

Le gouvernement du pays dirigé par une junte militaire a adopté en conseil des ministres un projet de loi qui vise à interdire l’homosexualité. Les peines encourues n’ont pas été précisées.

Pour que la loi puisse entrer en vigueur, elle devra être votée par le Parlement et promulguée par le président Ibrahim Traoré.

Jusqu’à présent, aucune loi ne pénalisait l’homosexualité au Burkina Faso mais en août 2023, le conseil supérieur de la communication, avait décidé d’« interdire de diffusion les chaînes de télévision faisant la promotion de l’homosexualité ».

Dans un tiers des pays du monde, les relations homosexuelles sont interdites et peuvent être, dans certains états, passibles de prison, voire de peine de mort.

Au cours des 14 derniers mois, les droits des personnes issues de la communauté LGBTQ+ ont connu une nouvelle répression.

En Afrique où l’homosexualité est criminalisée dans une trentaine de pays, certains États comme le Ghana et l’Ouganda ont récemment durci leurs lois.

L'Ouganda a signé en mai dernier l'une des lois anti-LGBTQ+ les plus sévères au monde, tandis que le Ghana a adopté en février une loi qui intensifie la répression des personnes homosexuelles.

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