Kenya : la communauté internationale appelle au retour au calme

La police anti-émeute du Kenya patrouille à l'intérieur de l'enceinte du parlement dans le centre de Nairobi, Kenya, le 26 juin 2024   -  
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Deux semaines après le début des manifestations, la situation est tendue au Kenya. La grève de ce mardi 25 juin a été particulièrement violente. La communauté internationale appelle à un retour au calme et à l’instauration d’un dialogue entre le gouvernement et les manifestants.  

Troisième manifestation pour le mouvement baptisé “Occupy Parliament”. Si les grèves précédentes se sont déroulées dans un calme relatif, le rendez-vous de ce mardi 25 juin dans la capitale, Nairobi, a été particulièrement violent. Le passage en force des manifestants, qui ont détruit un barrage de police afin de pénétrer dans l’enceinte du Parlement, a conduit à une répression violente de la police. Du gaz lacrymogène, des matraques et des canons à eau ont été utilisés pour disperser la foule.     

Selon la principale association professionnelle des médecins du Kenya, le bilan des manifestations fait état d'au moins 13 morts.    

La communauté internationale s’inquiète 

Face à cette situation qui risquerait d’empirer, la communauté internationale appelle à un retour au calme.  

La France et l'Allemagne se sont aussi exprimées, se disant “fortement préoccupés” par ces violences.    

Les États-Unis, par la voix de Matthew Miller, porte-parole du département d'État, chargé des relations internationales, ont déploré “les pertes en vies humaines et les blessures subies du côté des manifestants. Nous présentons nos condoléances aux familles qui ont perdu des êtres chers. Nous appelons à la retenue afin de rétablir l'ordre et d'offrir un cadre propice au dialogue". 

Depuis le 13 juin dernier, les manifestations se multiplient partout dans le pays pour protester contre le projet de loi finances 2024-25 qui prévoit d’instaurer de nouvelles taxes, notamment sur les véhicules particuliers et le pain. Malgré un léger recul du gouvernement, les manifestants, principalement issues de la Gen Z (née après 1997), réclament le retrait intégral du texte de loi et dénoncent plus globalement la politique du président William Ruto, élu en 2022.  

Ce dernier, qui a mobilisé l’armée contre les manifestants, s’est engagé à réprimer ce qu’il qualifie de “violence et d’anarchie”.  

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