En Italie, le musée des sciences (MUSE) a recréé une forêt de papillons tanzanienne pour sensibiliser à la biodiversité.
Italie : un musée recrée une forêt de papillons de la Tanzanie
Dans une serre située dans les Alpes en Italie, des papillons de différentes espèces et couleurs voltigent librement et des chrysalides de papillons sont suspendues.
Ici, l'écosystème créé s'inspire du parc des monts Udzungwa, qui fait partie d'une chaîne de montagnes et d'une zone de forêt tropicale dans le sud de la Tanzanie.
"Le projet de forêt de papillons fait partie de la serre tropicale du musée des sciences d'Italie (MUSE), qui est fortement axée sur l'environnement tanzanien des monts Udzungwa. Le musée dispose d'un centre de surveillance écologique en Tanzanie, dans leur parc national. Là-bas, certains de nos chercheurs ont travaillé sur la dynamique de la biodiversité", explique Lisa Angelini, directrice de la serre du MUSE.
La serre tropicale recréée en Italie compte plus de 200 espèces végétales et 13 espèces animales. On y trouve des espèces végétales endémiques des montagnes de l'Arc oriental, ainsi que des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, des poissons et des papillons, le tout à l'intérieur d'une forêt de 600 mètres carrés dotée d'une cascade, de falaises et d'inclinaisons.
Les scientifiques à l'origine de la forêt de papillons espèrent que leurs recherches stimuleront l'élaboration de stratégies de conservation visant à mieux connaître les communautés de papillons dans des habitats spécifiques et à surveiller leur répartition dans l'espace et dans le temps.
"Notre objectif est de pouvoir mieux étudier et mieux comprendre les phénomènes de déforestation, les problèmes sociaux liés à la conservation de l'environnement et des espèces", déclare Lisa Angelini.
La déforestation entraîne une perte d'habitat, ce qui provoque une diminution des sources de nectar pour les papillons et modifie le fonctionnement de l'écosystème.
Conserver des papillons permettrait de modifier les politiques agricoles actuelles afin d'augmenter le nombre de terres agricoles et de promouvoir des paysages hétérogènes préservant les parcelles restantes d'habitats naturels.