Iran : 6 candidats validés pour la présidentielle, Ahmadinejad rejeté

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Élection présidentielle en Iran : Le Conseil des Gardiens approuve six candidats après la mort du président Raisi

Le Conseil des Gardiens d'Iran a donné son feu vert à six candidats, dont le président du parlement ultraconservateur, Mohammed Bagher Qalibaf, pour participer à l'élection présidentielle du 28 juin prochain. Cette décision intervient après le tragique accident d'hélicoptère du 19 mai dernier, qui a coûté la vie au président Ebrahim Raisi, au ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian et à six autres personnes.

L'enquête est en cours, bien que les autorités n'aient trouvé aucun signe de sabotage dans le crash survenu sur une montagne enveloppée de nuages dans le nord-ouest de l'Iran.

Le Conseil des Gardiens, un panel de clercs et de juristes supervisé par le Guide suprême Ayatollah Ali Khamenei, a une fois de plus interdit la candidature de l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad. Connu pour la répression violente qui a suivi sa réélection contestée en 2009, Ahmadinejad est également célèbre pour avoir contesté l'autorité de Khamenei à la fin de son mandat. Cette exclusion réitérée souligne la volonté du Conseil de maintenir un contrôle strict sur les candidats, écartant les figures controversées et les réformateurs radicaux.

La campagne électorale, qui ne durera que deux semaines, commence sous haute tension. Les dernières élections en Iran ont enregistré des taux de participation historiquement bas, et les tensions internationales demeurent élevées en raison du programme nucléaire avancé de l'Iran et du conflit Israël-Hamas. En outre, le soutien militaire de l'Iran à la Russie dans la guerre en Ukraine et les attaques des Houthis contre des navires en mer Rouge exacerbent encore la situation.

Les débats télévisés en direct et les discours publics seront les principaux moyens pour les candidats de convaincre l'électorat. Bien que les programmes détaillés des candidats ne soient pas encore connus, tous promettent une amélioration de la situation économique, mise à mal par les sanctions occidentales liées au programme nucléaire iranien. Ces questions restent sous la décision finale de Khamenei, mais les présidents passés ont soit privilégié l'engagement, soit la confrontation avec l'Occident.

Parmi les candidats, Mohammed Bagher Qalibaf, 62 ans, se démarque. Ancien maire de Téhéran et général de la Garde révolutionnaire, Qalibaf a un passé marqué par des répressions violentes contre des étudiants en 1999 et 2003. Malgré ses échecs aux présidentielles de 2005 et 2013, il reste une figure influente, ayant retiré sa candidature en 2017 pour soutenir Raisi. Qalibaf est également lié de près à la Garde révolutionnaire paramilitaire du pays, ce qui lui confère une position de force au sein de l'appareil politique iranien.

Le Guide suprême, l'Ayatollah Ali Khamenei, a récemment prononcé un discours qui pourrait être interprété comme un soutien implicite à Qalibaf, bien que le passé répressif de ce dernier puisse susciter des réticences après des années de troubles économiques et sociaux, amplifiés par la mort de Mahsa Amini en 2022, une jeune femme décédée après avoir été arrêtée pour ne pas avoir porté son foulard, ou hijab, conformément aux exigences des forces de sécurité.

La sélection des candidats approuvés par le Conseil des Gardiens semble viser à faciliter une élection sans encombre, espérant éviter les taux de participation historiquement bas des scrutins précédents. Le Conseil des Gardiens a également maintenu sa politique de ne pas accepter de femmes ni de personnes appelant à un changement radical de la gouvernance du pays.

Alors que l'Iran se prépare à élire un nouveau président, le spectre des défis économiques, sociaux et internationaux plane lourdement, et le choix des candidats par le Conseil des Gardiens pourrait être déterminant pour l'avenir du pays.

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