Mort de Raïssi : l’Iran confronté à une crise sans précédent

Un homme tient un portrait du président iranien Ebrahim Raisi lors d'une veillée aux chandelles devant l'ambassade d'Iran à Jakarta, en Indonésie, le lundi 20 mai 2024   -  
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Dita Alangkara

La mort du président iranien Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères ainsi que de plusieurs autres responsables du pays dans un accident d'hélicoptère constitue une grande perte pour l'Iran, d'autant plus que cela survient dans un contexte de « crise de légitimité intérieure » et de fortes tensions entre Téhéran et Tel Aviv.

"La perte du chef de l'État et du ministre des Affaires étrangères est un très grave problème. Ce que la République islamique va faire, c'est montrer que son système et ses institutions continueront à fonctionner. Et elle va essayer de montrer son engagement dans ce processus, de faire avancer les élections qui sont censées se tenir dans un délai de deux mois. Tout cela sera certainement difficile à réaliser tout en générant le soutien du public. Mais je pense fortement qu'ils resteront engagés dans ce sens et, en même temps, essayeront de célébrer et de commémorer la vie d'Ebrahim Raïssi en tant que martyr de la République islamique." estime Sanam Vakil, directrice du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient du groupe de réflexion londonien Chatham House.

Selon la constitution iranienne, le vice-président iranien prend la relève en cas de décès du président, avec l’assentiment de Khamenei et une nouvelle élection présidentielle serait déclenchée dans les 50 jours.

Vakil a déclaré que l'establishment favoriserait un candidat capable de "maintenir sa légitimité idéologique et de protéger le système".

Raïssi a remporté l’élection présidentielle iranienne de 2021, un scrutin qui a connu le taux de participation le plus faible de l’histoire de la République islamique.

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